HERBE
L'Observatoire national de pousse de l'herbe va démarrer
Le réseau national de pousse de l'herbe qui a pour mission de fournir des données terrains pour l'étalonnage du satellite en charge d'estimer les stocks d'herbe sera lancé ce 1er avril.
Le réseau national de pousse de l'herbe qui a pour mission de fournir des données terrains pour l'étalonnage du satellite en charge d'estimer les stocks d'herbe sera lancé ce 1er avril.
Ce 1er avril prochain, l'Observatoire national de la pousse de l'herbe débutera ses suivis. Ses données collectées dans 350 fermes françaises – réparties dans 70 régions fourragères – viendront fiabiliser les indices de croissances des prairies afin d'étalonner le satellite qui évalue la variation de production des prairies pour les compagnies d’assurance. Traitées par une plateforme informatique, ces informations seront comparées aux indices satellitaires et permettront de fiabiliser le système d’assurance. En Auvergne Rhône-Alpes, 60 fermes, réparties dans 12 petites régions fourragères ISOP*, rentrent dans ce dispositif. Explications.
Une enveloppe pour 70 petites régions
Cet Observatoire national de pousse de l'herbe répond à la demande des professionnels agricoles de renforcer la fiabilité satellitaire, désormais utilisée pour le suivi des stocks d'herbe. Sept mois auront été nécessaires à sa mise en place. « Tout a dû être conçu du protocole de mesure des pousses d'herbe à la base de données en passant par la formation des conseillers » explique Pascale Faure, conseillère fourrage à la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme qui a participé à la conception du projet. Dans quelques jours, les premières analyses de terrain seront réalisées.
En région AuRA, 12 petites régions fourragères (sur les 50 existantes) ont été retenues dans lesquelles cinq exploitations seront suivies durant cinq ans.
« Nous ne couvrons pas à 100 % le territoire. L'enveloppe allouée à cet Observatoire a été établie pour 70 petites régions fourragères dans toute la France. Nous avons dû faire un choix et le plus pertinent possible. »
Ainsi dans le Puy-de-Dôme, la région Livradois (notée 8318 sur la carte - les 50 petites régions ISOP d'AuRA), « la plus grande et la plus diverse en matière de contexte pédoclimatique » a été retenue offrant ainsi « une valeur scientifique supplémentaire ».
Dans la Cantal, les conseillers ont opté pour la région fourragère (notée 8309) couvrant une large partie du département ainsi que la zone de production du saint-nectaire dans le Puy-de-Dôme. Les conseillers ont également veillé lors de la mise en place de l'Observatoire à ne pas concurrencer le suivi pousse de l'herbe déjà en place dans chaque département pour le référencement local. « Nous n'avons pas tous les mêmes moyens humains alloués à l'herbe » précise Pascale Faure
Effet secondaire : l'herbe légitimée
Cet observatoire national présente un double effet secondaire. D'une part, il légitime davantage la place de l'herbe comme une production agricole à part entière. D'autre part, au sein des territoires, il vient renforcer les suivis locaux. Les quatre départements de l'ex-région Auvergne avaient depuis plusieurs années déjà un suivi de pousse de l'herbe. À titre d'exemple, les hauteurs d'herbe sont mesurées chaque campagne depuis 17 ans dans le Puy-de-Dôme. « L'ensemble des données que nous avons collectées localement ont permis de faire reconnaître à de nombreuses reprises des situations de déficit auprès de l'administration, en plus d'offrir davantage d'expertise et surtout de références à nos conseils techniques » souligne Pascale Faure. En revanche côtés rhônalpins certains territoires n'avaient jusqu'à maintenant pas de suivi local de pousse de l'herbe, à l'image de l'Ardèche. Désormais, leurs conseils techniques vont pouvoir être enrichis.
*ISOP : Informations et Suivi Objectif des Prairies.