L'installation d'une kinésithérapeute à Lafeuillade-en-Vézie saluée par les autorités du Cantal
Samedi, Jean-Louis Fresquet, maire de la commune, était particulièrement heureux d'accueillir le préfet, le président du Département et les parlementaires pour inaugurer un local de santé.
L' installation d'un professionnel de santé est toujours un grand moment pour une commune. Jean-Louis Fresquet, maire, était donc particulièrement ravi samedi d'accueillir Serge Castel, préfet du Cantal, Bruno Faure, conseiller régional et président du Département, Vincent Descoeur, député, et Stéphane Sautarel, sénateur. Construite en 1945, la maison Vialacre a été rachetée par la commune en 1999. Trois appartements ont été aménagés à l'étage, le rez-de-chaussée étant réservé à des locaux commerciaux. Depuis septembre, c'est Amandine Oubbati-Bonhomme, masseur-kinésithérapeute, qui s'y est installée.
Une entente rapide
"Nous imaginions conserver ce local et l'aménager pour y accueillir un cabinet médical dans la perspective du départ en retraite du docteur Charles, expliquait le maire en préambule. Mais, début 2020, nous avons été contactés par madame Oubbati-Bonhomme, masseur-kinésithérapeute qui exerçait à Vézac et cherchait un local pour y installer son cabinet."
Les recherches afin de trouver un nouveau médecin étant restées vaines, la municipalité répondait donc favorablement à la demande de la jeune femme "et d'aménager ce local pour le lui proposer en location". Coût de l'opération, 42 000 EUR TTC(1). Les travaux ont débuté en avril 2021 "et ont été achevés en août, ce qui a permis à Mme Oubbati-Bonhomme de démarrer son activité le
6 septembre", poursuivait Jean-Luc Fresquet.
L'édile de Lafeuillade était d'autant plus ravi que la jeune femme "vient rejoindre l'équipe de soins de ce coin de Châtaigneraie". En effet, douze professionnels de santé - un médecin généraliste à Lacapelle-del-Fraisse, une pharmacie, un cabinet d'infirmières et une ostéopathe... sur Lafeuillade - composent cette offre de santé.
Seul bémol, "nous n'avons plus de médecin depuis le départ du docteur Charles en 2019. Nous sommes toujours en recherche d'un ou deux généralistes", indiquait le maire, ce qui pourrait permettre de "concrétiser un projet de maison de santé que les habitants appellent de leurs voeux".
Très attentifs aux propos du maire, Bruno Faure rappelait, pour la Région et le Département, "l'importance de la santé pour le Cantal et une volonté politique affirmée que de déployer l'offre de santé. Les Cantaliens méritent d'avoir les moyens de soins nécessaires sur leur territoire". Une question d'équité bien entendu, mais aussi une volonté d'attirer les professionnels "et plusieurs pistes sont à l'étude", précisait Bruno Faure.
Collectivités facilitatrices
Pour le député Vincent Descoeur, "l'initiative prise, c'est s'assurer d'une offre de proximité et la démonstration que les collectivités peuvent prendre des initiatives pour faciliter les installations". Le parlementaire a d'ailleurs indiqué que des décisions fortes devaient être prises dans ce sens par le législateur. Propos immédiatement confortés par Stéphane Sautarel. "Avec l'éducation, la santé fait partie des facteurs d'attractivité indispensables d'un territoire. Mais l'initiative publique ne suffit pas. Il faut faire preuve aujourd'hui de courage et de responsabilité, aller plus loin." En guise de conclusion, Serge Castel avouait sa satisfaction d'inaugurer "un projet qui fait sens. Ce genre d'installation, c'est tout ce qui contribue à l'attractivité, en réinvestissant un bâti et assurant un service de proximité". Vital pour un territoire rural.
(1) Avec le soutien de la Région (16 828 EUR) et l'État (10 097 EUR).