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Interview
Limagrain et Domagri choisissent l’ancrage régional

Pierre Pagesse et Michel Delsuc, présidents de Limagrain et de Domagri

Pierre Pagesse et Michel Delsuc, présidents de Limagrain et de Domagri
Pierre Pagesse et Michel Delsuc, présidents de Limagrain et de Domagri
© Auvergne Agricole
La semaine dernière, les administrateurs de Limagrain et de Domagri ont choisi le rapprochement des deux coopératives. Pourquoi ce choix ?

PP : Nos deux conseils d'administration ont décidé à l'unanimité de poursuivre le rapprochement de leurs structures. Un processus sur lequel nous travaillons déjà depuis longtemps et qui a donné lieu, au fil du temps, à la mise en place de partenariats sur différentes activités blé ou maïs.
Nous avons fait le choix de construire et de gérer l'avenir ensemble, de renforcer l'assise auvergnate de la coopération céréalière et de nous inscrire dans une logique de consolidation. Ce sont là des défis essentiels que le rapprochement de nos deux coopératives permettra d'atteindre.

MD : ce projet est synonyme d' « être plus fort ensemble ». Plus fort pour affronter un contexte économique particulièrement difficile, marqué par des incertitudes sur le marché et une crise financière qui brouille l'avenir de notre économie départementale. Par ce rapprochement, nous choisissons donc de conforter la production agricole auvergnate, de renforcer nos filières, de consolider leurs approvisionnements et surtout, de gagner en efficacité.

Quelles seront les conséquences pour les adhérents de Domagri et Limagrain ?

PP : Cette idée de rapprochement s'est construite au fil des années, étape par étape. Nous entrons aujourd'hui dans la phase de concrétisation, mais nous n'en sommes pour le moment qu'au stade de l'accord de principe des administrateurs. Il appartiendra ensuite aux adhérents de se prononcer.
Ceci étant, cette initiative est motivante pour les adhérents. Car elle va offrir un meilleur service, apporter des prix plus compétitifs et assurer une meilleure performance économique des exploitations et de la région. Face au contexte chaotique dans lequel nous sommes- avec une Pac qui soutient de moins en moins l'activité économique et un marché mondial extrêmement tendu- nous devions franchir l'étape du rapprochement. Aujourd'hui c'est le bon moment, la conjoncture nous incite à le faire !

Ce projet concernera-t-il l'ensemble des métiers de chacune des coopératives ?

MD : Toutes les activités des deux groupes coopératifs ainsi que l'ensemble des productions végétales et animales seront concernées par ce projet. Les métiers propres à chacune des structures seront non seulement maintenus mais consolidés par cette initiative, y compris celui de l'alimentation du bétail !
Il n'y aura pas non plus de remise en cause des partenariats bilatéraux existants entre nos coopératives et d'autres sociétés.

PP : En effet, ne nous trompons pas de débat ! Notre projet commun n'a pas pour ambition de tout remettre en cause mais d'assurer en priorité un avenir à nos agriculteurs, à nos productions et à notre région. Nous souhaitons qu'il soit une réussite partagée par tous, adhérents, salariés et partenaires du monde agricole, pour préserver et développer notre économie départementale au profit du plus grand nombre

Quel délai vous donnez-vous pour mettre en musique ce rapprochement ?

MD : La décision à l'unanimité des deux conseils d'administration est la première pierre à l'édifice. Les discussions vont maintenant être portées devant nos adhérents dans le cadre des assemblées générales locales de Limagrain et Domagri.

PP : La feuille de route est lancée. Les administrateurs ont mandaté les équipes des deux coopératives pour travailler sur le projet. Celui-ci devrait aboutir en décembre prochain.

 

 

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