L’essor du bio passera par la recherche
Le pôle agriculture biologique Massif central et ses membres viennent de se doter d’un fonds de développement pour accélérer les projets de recherche et développement sur le territoire.
En moyenne 6 % de la surface agricole utile est engagée en agriculture biologique (AB) sur le Massif central, voire plus de 10 % dans certains territoires. L’essentiel du troupeau national ovins lait bio est présent sur ce Massif, tout comme la moitié des troupeaux ovins viande et bovins viande bio. En matière d’agriculture biologique, le Massif central a des atouts à faire valoir. Mais conscients que cela ne suffit pas, les acteurs du secteur ont décidé de passer à la vitesse supérieure, en créant en fin d’année dernière, le fonds de développement bio Massif central. Objectif : se doter de moyens suffisants de recherche et développement pour accompagner l’AB sur le Massif central. Porté par le pôle bio Massif central, ce fonds devrait permettre de financer des projets tournés vers la conversion et l’installation de producteurs ; vers le renforcement des capacités de l’AB à valoriser et protéger les ressources, et vers la dynamisation des supports de recherche et développement.
Produire et diffuser des références
« Pour aider les agriculteurs dans leur projet de conversion ou leur installation, nous devons leur fournir des indicateurs chiffrés, des références sur les résultats techniques et économiques des systèmes de production en AB », explique Anne Haegelin, chargée de mission à la fédération régionale AB d’Auvergne-Rhône-Alpes. Ces références sont actuellement produites par le projet BioRéférences Massif Central, projet interrégional de 22 partenaires et piloté par le Pôle AB MC. Les résultats disponibles sur le site BioRéférences sont régulièrement mis à jour, ce qui nécessite matière grise et financements. Ainsi, sur la période 2019, le pôle a besoin de 20 000 € pour finaliser le projet Bioréférences. Grâce au fonds, les acteurs de la filière entendent également favoriser une agriculture bio plus locale et plus durable : en développant des connaissances et des outils pour des systèmes performants et autonomes, valorisant la diversité des ressources du Massif central et capables de faire face aux aléas économiques et climatiques ; en diffusant ces connaissances et outils auprès des agriculteurs et conseillers. « Ces connaissances et ressources sont actuellement produites dans le cadre des projets Mélibio et Bioviandes Massif central (production de connaissances et outils sur les prairies à flore variée et les cultures fourragères annuelles, étude des pratiques d’éleveurs en AB finissant au maximum à l’herbe…) », précise Anne Haegelin.