Point de vue
Les quotas laitiers existent toujours !
Pascal Servier, président FDPL Puy-de-Dôme.

Jusqu'à preuve du contraire, la production laitière est gérée par un régime de quotas et nous avons la responsabilité de participer à cette gestion au mieux jusqu'à ce que la règle soit changée. C'est pour cela que la FDPL, en relation avec les acteurs économiques de la filière, a tenu un comité interprofessionnel chargé d'étudier les différentes possibilités d'utilisation de la réserve départementale et des quotas distribués par les « 2,5% supplémentaires » de la réserve régionale. Sur cette analyse, tous sont d'accord pour affirmer que les quantités régionales doivent servir à consolider des installations ainsi que la situation des exploitations en capacité de produire. En clair, les attributions de ces quantités ne se feront pas de façon linéaire avec 2,5 % de quotas en plus pour toutes les exploitations du département. Les « 2,5 % supplémentaires» seront régis suivant des critères qui ont été fixés au niveau national (production sur les campagnes précédentes et installations).
Ensuite, les membres de la FDPL ont voulu soulever le problème des exploitations en manque de perspectives et nécessitant des attributions conséquentes sur plusieurs années pour se développer et assurer leur avenir. Ils seraient désireux de continuer à produire s'ils pouvaient disposer d'une référence significative leur permettant de mener à bien un projet de développement. Les participants du comité interprofessionnel ont reconnu la nécessité et l'opportunité d'étudier ces candidatures éventuelles.
J'invite chaque producteur à demander (en laiteries ou à la FDPL) et à remplir les formulaires de demande de références supplémentaires le plus tôt possible.
Les exploitants intéressés par un projet de développement pluriannuel sont invités à contacter la FDPL.
Notre volonté est de préparer au mieux l'avenir de la production laitière du département du Puy-de-Dôme en maintenant des producteurs travaillant sur des exploitations viables et vivables, avec des outils économiques rentables et capables de rémunérer à sa juste valeur leur production et leur travail. Le Puy-de-Dôme doit continuer à être un département laitier.
Préparer « l'après-quota » : nous avons la ferme volonté d'y parvenir. C'est notre rôle de responsable et nous utiliserons tout ce qui est possible dans ce but. Dans l'esprit du projet départemental agricole, nous savons aujourd'hui accompagner l'installation des jeunes agriculteurs et nous voulons aller plus loin dans le soutien au projets de développement de la production laitière et de la modernisation des exploitations.