Association d´élevage
Les négociants en bestiaux démissionnent de l´Adeca
Association d´élevage
Les commerçants en bestiaux du syndicat départemental viennent de démissionner du collège des acheteurs de l´Adeca. Ils reprochent à l´association la mise en place d´une société commerciale qu´ils lui demandent de dissoudre.
Les commerçants en bestiaux adhérents du syndicat cantalien et membres du collège des acheteurs de l´Adeca annoncent qu´ils ont démissionné de l´association d´élevage. Ils lui ont fait connaître leur décision le 11 avril. "Nous avons en effet constaté que, malgré de nombreuses mises en garde, les statuts de l´association ne sont plus respectés, notamment en ce qui concerne l´instauration de relations privilégiées entre les éleveurs et les commerçants en bestiaux", écrit le syndicat dans un communiqué.Ils dénoncent une "dérive commerciale"Précisément, les négociants en bestiaux reprochent à l´Adeca d´avoir mis en place une société commerciale, la SARL "Lou paysan cantalou", "qui vient directement concurrencer les membres du collège acheteurs en réalisant des opérations commerciales avec nos fournisseurs", se plaignent-ils."L´association est une structure neutre sur le plan commercial. Elle a pour but, selon l´article 2 de ses statuts, "d´instaurer des relations privilégiées entre les membres de ses deux collèges (éleveurs d´un côté, acheteurs de l´autre - NDLR). Et elle n´a pas vocation à faire des actes commerciaux", écrivent-ils. "En s´impliquant dans la commercialisation... l´Adeca s´est engagée sur une voie qui ne correspond pas aux statuts-type définis au niveau national", insistent-ils, indiquant qu´à maintes reprises", ils ont "dénoncé cette dérive commerciale qui remet en cause les statuts même de l´association".et demandent la dissolution de la SARL"Mais nos rencontres et demandes répétées de dissolution de cette SARL sont restées sans echo", concluent-ils pour expliquer leur démission.Indiquant que les commerçants en bestiaux du Lot et de l´Aveyron sont solidaires de sa démarche, le syndicat départemental précise que "les commerçants en bestiaux du département sont toujours prêts à travailler avec les éleveurs pour valoriser au mieux leur production", en constatant dans le même temps qu´il n´y a plus aujourd´hui de partenariat entre les collèges production et commercialisation au sein de l´Adeca."Nous restons toutefois ouverts au dialogue", assure Pierre Sabut, président du syndicat. "Nous espérons que les responsables de l´association acceptent nos propositions pour éviter de remettre en question tout le travail considérable effectué jusqu´à ce jour", déclare-t-il.Pour plus d´informations, consultez L´Union agricole et rurale du 26 avril 2003.