Les Eleveurs du pays vert et Centre-Lait ont décidé de se regrouper
Les groupes Centre-Lait et Eleveurs du pays vert vont se regrouper au sein d´une même union de coopératives qui gèrera les activités lait et viande des deux entités.
Les groupes coopératifs Centre-Lait et Les Eleveurs du pays vert (EPV) ont finalisé jeudi 29 décembre un accord "qui vise à constituer une entité économique coopérative polyvalente" qui va rayonner à l´échelle du Massif central. Juridiquement, EPV va adhérer à l´union Centre-Lait qui servira de coquille à la nouvelle union de coopératives et devrait à terme changer de nom. Le conseil d´administration d´EPV a validé ce schéma à l´unanimité jeudi. La direction générale de la nouvelle entité sera confiée à Jacques Espinasse, actuel directeur général de Centre-Lait. Motivé par la recherche de solutions pour sauver Covial (filiale d´EPV) du dépôt de bilan, ce rapprochement est aussi présenté comme un moyen de se doter d´un outil coopératif de dimension suffisante pour affronter l´avenir et valoriser les productions locales.
Le moyen de sauver Covial
Ce rapprochement était à l´étude depuis plusieurs mois. Serge Paran et Jean-Pierre Chateau, respectivement présidents d´EPV et de Centre-Lait, l´avaient annoncé début juillet à la suite de leurs assemblées générales. "Nous avions fait le constat que nous ne pourrions pas nous en sortir tout seuls", rappelle Serge Paran, en faisant allusion aux difficultés de Covial, dont les pertes se chiffreraient à 2 millions d´euros par an. "Le Pôle viande et Covial sont nés d´une ambition légitime portée par la profession et le département. Mais le dossier était trop gros pour nous, nous n´avons pas été en mesure de l´assumer, sans compter que la conjoncture ne nous a pas aidés". Ainsi, explique-t-il, les activités d´import-export, très rémunératrices il y a quelques années, ne le sont plus aujourd´hui. Elles ont été stoppées, alors qu´elles représentaient près de la moitié de l´activité, libérant d´importantes capacités de transformation et de stockage. "L´idée, c´était donc de trouver un partenaire qui utiliserait notre atelier de découpe et nos frigos", poursuit M. Paran. "Nous aurions pu aller chercher un opérateur extérieur, mais nous avons rapidement compris que le département ne souhaitait pas prendre le risque de perdre le pouvoir de décision sur cet outil". D´où le rapprochement avec Centre-Lait, qui envisageait de son côté d´investir 4,5 millions d´euros pour agrandir l´atelier de sa filiale Cantal-Salaisons sur le site de l´ancien abattoir d´Aurillac.
Centre-Lait amène ses cochons
"Dans le cadre de notre accord, nous avons décidé de réaliser cet investissement dans les locaux de Covial, sur le site du Pôle viande", confirme Jean-Pierre Chateau. 3,5 millions d´euros seront investis d´ici octobre 2006 pour adapter ces ateliers à la découpe du porc, réalisée jusque-là dans les murs de Cantal-Salaisons. En plus des 5 000 tonnes de bovins qu´il traite chaque année, et des 1 000 tonnes amenés par les bouchers-abattants, l´atelier de Covial pourra donc désormais compter sur les 2 700 tonnes de porcs traités annuellement par Cantal-Salaisons. Chiffre qui pourrait être très rapidement revu à la hausse, puisque le président de Centre-Lait annonce une progression des abattages de 1 600 tonnes d´ici trois ans, notamment du fait de l´ouverture d´un nouveau site de transformation et de commercialisation à Volvic (3 millions d´euros investis). Les deux présidents misent sur ces nouveaux volumes, mais aussi sur le développement de l´atelier de fabrication de steaks hachés du Pôle viande, pour équilibrer le fonctionnement de l´outil. Ils font également valoir que le regroupement va générer d´importantes économies d´échelle puisque les deux groupes vont mettre en commun un certain nombre de services. "Nous pourrons alors retrouver une dynamique de développement", parient-ils.
Un accord "historique"
Ce rapprochement ne deviendra toutefois effectif que lorsqu´il aura été validé par les assemblées générales de sections d´EPV qui se tiendront du 11 au 13 janvier, puis par une assemblée générale extraordinaire du groupe programmée le 24 février. Parallèlement, "les prochaines semaines seront mises à profit pour finaliser le dispositif juridique et financier avec les partenaires extérieurs concernés", indique Jean-Pierre Chateau, qui parle "d´accord historique". "On a aujourd´hui l´opportunité de constituer un groupe puissant, polyvalent, de doter la coopération d´un outil pour les vingt années à venir et de préparer l´après 2013", estime-t-il. "C´est une manière de sauver Covial et de faire en sorte que le pouvoir de décision reste aux éleveurs", commente Serge Paran, en faisant remarquer que ce type de regroupement de coopératives est fréquent et correspond à des logiques économiques : "Il faut savoir grandir pour continuer à exister".
Le moyen de sauver Covial
Ce rapprochement était à l´étude depuis plusieurs mois. Serge Paran et Jean-Pierre Chateau, respectivement présidents d´EPV et de Centre-Lait, l´avaient annoncé début juillet à la suite de leurs assemblées générales. "Nous avions fait le constat que nous ne pourrions pas nous en sortir tout seuls", rappelle Serge Paran, en faisant allusion aux difficultés de Covial, dont les pertes se chiffreraient à 2 millions d´euros par an. "Le Pôle viande et Covial sont nés d´une ambition légitime portée par la profession et le département. Mais le dossier était trop gros pour nous, nous n´avons pas été en mesure de l´assumer, sans compter que la conjoncture ne nous a pas aidés". Ainsi, explique-t-il, les activités d´import-export, très rémunératrices il y a quelques années, ne le sont plus aujourd´hui. Elles ont été stoppées, alors qu´elles représentaient près de la moitié de l´activité, libérant d´importantes capacités de transformation et de stockage. "L´idée, c´était donc de trouver un partenaire qui utiliserait notre atelier de découpe et nos frigos", poursuit M. Paran. "Nous aurions pu aller chercher un opérateur extérieur, mais nous avons rapidement compris que le département ne souhaitait pas prendre le risque de perdre le pouvoir de décision sur cet outil". D´où le rapprochement avec Centre-Lait, qui envisageait de son côté d´investir 4,5 millions d´euros pour agrandir l´atelier de sa filiale Cantal-Salaisons sur le site de l´ancien abattoir d´Aurillac.
Centre-Lait amène ses cochons
"Dans le cadre de notre accord, nous avons décidé de réaliser cet investissement dans les locaux de Covial, sur le site du Pôle viande", confirme Jean-Pierre Chateau. 3,5 millions d´euros seront investis d´ici octobre 2006 pour adapter ces ateliers à la découpe du porc, réalisée jusque-là dans les murs de Cantal-Salaisons. En plus des 5 000 tonnes de bovins qu´il traite chaque année, et des 1 000 tonnes amenés par les bouchers-abattants, l´atelier de Covial pourra donc désormais compter sur les 2 700 tonnes de porcs traités annuellement par Cantal-Salaisons. Chiffre qui pourrait être très rapidement revu à la hausse, puisque le président de Centre-Lait annonce une progression des abattages de 1 600 tonnes d´ici trois ans, notamment du fait de l´ouverture d´un nouveau site de transformation et de commercialisation à Volvic (3 millions d´euros investis). Les deux présidents misent sur ces nouveaux volumes, mais aussi sur le développement de l´atelier de fabrication de steaks hachés du Pôle viande, pour équilibrer le fonctionnement de l´outil. Ils font également valoir que le regroupement va générer d´importantes économies d´échelle puisque les deux groupes vont mettre en commun un certain nombre de services. "Nous pourrons alors retrouver une dynamique de développement", parient-ils.
Un accord "historique"
Ce rapprochement ne deviendra toutefois effectif que lorsqu´il aura été validé par les assemblées générales de sections d´EPV qui se tiendront du 11 au 13 janvier, puis par une assemblée générale extraordinaire du groupe programmée le 24 février. Parallèlement, "les prochaines semaines seront mises à profit pour finaliser le dispositif juridique et financier avec les partenaires extérieurs concernés", indique Jean-Pierre Chateau, qui parle "d´accord historique". "On a aujourd´hui l´opportunité de constituer un groupe puissant, polyvalent, de doter la coopération d´un outil pour les vingt années à venir et de préparer l´après 2013", estime-t-il. "C´est une manière de sauver Covial et de faire en sorte que le pouvoir de décision reste aux éleveurs", commente Serge Paran, en faisant remarquer que ce type de regroupement de coopératives est fréquent et correspond à des logiques économiques : "Il faut savoir grandir pour continuer à exister".