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Les éleveurs cantaliens attendent d’être soutenus

Malgré la crise, les éleveurs de la section cantalienne de Copagno, réunis en assemblée générale, veulent “positiver”.

Malgré une période “délicate”, les représentants de Copagno mettent en avant les volumes commercialisés qui restent satisfaisants.
Malgré une période “délicate”, les représentants de Copagno mettent en avant les volumes commercialisés qui restent satisfaisants.
© C. F.
Sur dix agneaux consommés en France, quatre sont produits sur le territoire national. C’est dire si, théoriquement, le créneau pour les producteurs existe, mais “l’agneau français est aussi le plus cher, alors que les éleveurs peinent à gagner leur vie, du fait de charges trop élevées”, explique le vice-président de Copagno, Bernard Barthélemy. Voilà pour la problématique. Dans cette optique, il y a pourtant “une place pour l’agneau du Cantal”, affirme-t-il, soulignant “la bonne organisation de la coopérative et la maîtrise de nos agneaux, qui sont des atouts”. Bernard Barthélémy milite aussi pour “des soutiens qui doivent être équitablement distribués au niveau de l’Europe si l’on veut sauver la production ovine” et soulève enfin “le net tassement des ventes de reproducteurs”, dû aux difficultés économiques des éleveurs et à la disparition des aides régionales à l’achat.

Une période de crise

“Nous traversons une période de crise très délicate”, reconnaissait-il à l’issue de cette assemblée générale, résumant ainsi le ton du débat qui s’était instauré entre les éleveurs présents, néanmoins désireux de “positiver les choses”. Ce qui passe par “une meilleure productivité, mais ce n’est pas facile, avouait Bernard Barthélemy, car les élevages produisent peu d’agneaux. Il faut investir dans la technique, faire baisser le taux de mortalité et compenser la qualité du fourrage de cet hiver, d’où la nécessité de complémenter”. L’augmentation des charges, et leur maîtrise, demandent aussi “de plus en plus d’animaux sur les exploitations” et son corollaire : les problèmes de foncier et de bâtiments “pour des marges qui restent limitées”. Un atout, le Grillonnet, signe officiel de qualité, devrait cependant permettre d’augmenter les parts de marché : “Il nécessite 30 à 40 kg d’aliment pour le produire contre 70 à 85 kg pour un agneau classique, d’où une marge de manœuvre intéressante que nous allons essayer de creuser”. Malgré cette crise, “les volumes commercialisés en 2007 sont relativement bons avec 142 000 agneaux contre 140 000 en 2006, les agneaux d’Adret et Terre d’Agneau ayant permis le maintien des prix”.  

De meilleures perspectives

Les débats ont aussi mis en relief le fait que “l’élevage ovin ne pourra pas sortir seul de la crise” et qu’il lui faut “l’appui du syndicalisme”. Louis-François Fontant, président de la Chambre d’agriculture, et Marc Chabanier, de la Fédération départementale ovine, ont en outre informé l’assistance des nouvelles négociations en cours au niveau de la révision de la Pac, qui laisseraient espérer, selon le vice-président, “une perspective favorable. Nous souhaitons ainsi une nouvelle répartition des aides européennes pour soutenir cette production. Les choses paraissent bien parties pour une revalorisation possible de la prime ovine et des ICHN, mais il est nécessaire d’être organisés dans la profession et de ne pas faire du chacun pour soi”. Enfin, la fièvre catarrhale inquiète car “des risques énormes” sont envisagés pour l’été. D’où l’appel de la coopérative à désinsectiser et à vacciner.  

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