Les éleveurs cantaliens attendent d’être soutenus
Malgré la crise, les éleveurs de la section cantalienne de Copagno, réunis en assemblée générale, veulent “positiver”.
Une période de crise
“Nous traversons une période de crise très délicate”, reconnaissait-il à l’issue de cette assemblée générale, résumant ainsi le ton du débat qui s’était instauré entre les éleveurs présents, néanmoins désireux de “positiver les choses”. Ce qui passe par “une meilleure productivité, mais ce n’est pas facile, avouait Bernard Barthélemy, car les élevages produisent peu d’agneaux. Il faut investir dans la technique, faire baisser le taux de mortalité et compenser la qualité du fourrage de cet hiver, d’où la nécessité de complémenter”. L’augmentation des charges, et leur maîtrise, demandent aussi “de plus en plus d’animaux sur les exploitations” et son corollaire : les problèmes de foncier et de bâtiments “pour des marges qui restent limitées”. Un atout, le Grillonnet, signe officiel de qualité, devrait cependant permettre d’augmenter les parts de marché : “Il nécessite 30 à 40 kg d’aliment pour le produire contre 70 à 85 kg pour un agneau classique, d’où une marge de manœuvre intéressante que nous allons essayer de creuser”. Malgré cette crise, “les volumes commercialisés en 2007 sont relativement bons avec 142 000 agneaux contre 140 000 en 2006, les agneaux d’Adret et Terre d’Agneau ayant permis le maintien des prix”.
De meilleures perspectives
Les débats ont aussi mis en relief le fait que “l’élevage ovin ne pourra pas sortir seul de la crise” et qu’il lui faut “l’appui du syndicalisme”. Louis-François Fontant, président de la Chambre d’agriculture, et Marc Chabanier, de la Fédération départementale ovine, ont en outre informé l’assistance des nouvelles négociations en cours au niveau de la révision de la Pac, qui laisseraient espérer, selon le vice-président, “une perspective favorable. Nous souhaitons ainsi une nouvelle répartition des aides européennes pour soutenir cette production. Les choses paraissent bien parties pour une revalorisation possible de la prime ovine et des ICHN, mais il est nécessaire d’être organisés dans la profession et de ne pas faire du chacun pour soi”. Enfin, la fièvre catarrhale inquiète car “des risques énormes” sont envisagés pour l’été. D’où l’appel de la coopérative à désinsectiser et à vacciner.