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Les apiculteurs sont touchés par les conséquences du gel d'avril

Le ministère de l'agriculture a présenté à la presse, mercredi 23 juin, son « plan gel » pour soutenir les agriculteurs touchés par la vague de froid exceptionnelle d'avril 2021. Les apiculteurs subissent eux aussi, de plein fouet, les conséquences de cet aléa climatique.

Le ministère de l'agriculture a présenté à la presse, mercredi 23 juin, son « plan gel » pour soutenir les agriculteurs touchés par la vague de froid exceptionnelle d'avril 2021. Les apiculteurs subissent eux aussi, de plein fouet, les conséquences de cet aléa climatique.
Le ministère de l'agriculture a présenté à la presse, mercredi 23 juin, son « plan gel » pour soutenir les agriculteurs touchés par la vague de froid exceptionnelle d'avril 2021. Les apiculteurs subissent eux aussi, de plein fouet, les conséquences de cet aléa climatique.
© Marion Ghibaudo/Illustration

« En Lozère, pointe Henry Clément, président du syndicat Lozère terre de miel, c'est catastrophique ». En plus de subir les conséquences du gel, puisque les fleurs ont brûlé lors de l'épisode exceptionnel d'avril et donc n'ont pas produit de nectar au moment où les colonies d'abeille en ont besoin pour se développer, « le printemps a été exécrable ».
« Au lieu de voir les colonies se développer, les apiculteurs ont dû travailler pour qu'elles ne crèvent pas de faim », a détaillé Henri Clément, en tirant la sonnette d'alarme sur le mauvais pas dans lequel se trouvent les apiculteurs aujourd'hui. « C'est un phénomène national », a par ailleurs rappelé le président du syndicat.
Dans une année normale, au printemps, les ruches profitent des premières floraisons pour se nourrir et reconstituer les forces de leurs colonies, avant d'attaquer la saison estivale. « C'est la première année que les apiculteurs sont obligés de nourrir autant leurs abeilles », a expliqué l'apiculteur professionnel depuis plus de 30 ans. Cet état de fait a entraîné un retard dans la croissance des colonies, « et nos abeilles ne sont pas en état de profiter des floraisons de fin printemps à début d'été », qui sont normalement une belle période d'opportunité de récolte de pollen.
Une situation qui a pesé économiquement sur les finances des apiculteurs, « puisque certains ont dépensé de 3 000 à 5 000 euros pour nourrir leurs colonies, une situation complètement inédite », selon Henri Clément. « Certains ont même perdu leurs ruches, souvent les plus fortes (NDLR celles qui s'étaient développées le plus vite), par manque de provisions », a-t-il décrit.
Dès que les premières remontées de terrain ont été notifiées, le président du syndicat a « alerté les autorités compétentes (NDLR chambre d'agriculture, département, région, etc.) », pour que les apiculteurs soient aussi pris en compte dans les plans de financement, « pour aider les apiculteurs à passer ce mauvais cap ».
« Si en plus du reste, l'été est caniculaire, on pourra dire adieu à nos récoltes cette année », a souligné Henri Clément. Les apiculteurs ont désormais les yeux rivés sur la météo, espérant que les conditions météo leur soient favorables jusqu'à la fin juillet, « sinon, il n'y aura pas de récolte cette année », a tranché le président du syndicat. Une situation qui semble s'assombrir d'année en année, selon Henri Clément, qui considère que les changements climatiques pèsent de plus en plus lourd sur la profession : « en Lozère, nous avons une apiculture de montagne qui est très fragile face aux bouleversements actuels ».
Le ministère de l'agriculture a indiqué que « les apiculteurs, comme toute culture et dans le cas d'un lien avéré entre préjudice et aléa, auront accès au régime des calamités agricoles. Le taux d'indemnisation pour cette filière a lui aussi été rehaussé de cinq points pour atteindre un taux d'indemnisation de 25 % des pertes effectives (contre 20 habituellement). » Les services du ministère de l'agriculture ont cependant indiqué que pour le déclenchement des calamités agricoles, « il est nécessaire d'attendre la fin des récoltes, soit l'automne pour les apiculteurs ».

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