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“Le plan de vaccination doit être revu au plus vite”

Alors que les premières doses de vaccin ont été annoncées, le GDS alerte les pouvoirs publics sur les insuffisances du plan vaccinal, tel qu’il a été programmé par le ministère de l’Agriculture.

Michel Combes : “Il faut laisser aux éleveurs la possibilité de vacciner”.
Michel Combes : “Il faut laisser aux éleveurs la possibilité de vacciner”.
© P. O.
Difficile pour les éleveurs de s’y retrouver dans les différentes annonces ministérielles sur la vaccination contre la fièvre catarrhale. “Il faut en effet distinguer le plan de lutte contre l’extension de la maladie qui passe par une vaccination de masse, et la décision italienne d’imposer le vaccin aux broutards importés”, explique Michel Combes, président du Groupement de défense sanitaire (GDS).

"Il manque d’ores et déjà des doses pour le Cantal”

Et dans les deux cas, la disponibilité d’un nombre suffisant de doses et en temps voulu est problématique. “Le Cantal va disposer de 22 800 doses, soit un potentiel de 11 400 animaux vaccinés (deux injections sont en effet nécessaires) contre le sérotype 8 qui sévit dans une grande partie de la France, alors que nos estimations évaluent les besoins à 18 000 vaccins. Il va manquer un tiers des vaccins pour les broutards prévus à l’export ce printemps”, chiffre Francis Baraillé, directeur du GDS. Quant au plan vaccinal du cheptel bovin et de petits ruminants français, il est inadapté selon le GDS aux pratiques de la transhumance : “Le vaccin est annoncé chez nous pour juillet, alors que les bovins montent en estive à partir de mi-mai. Il est impératif que le ministère mette des doses à disposition dès mi-avril pour que la vaccination soit généralisée et efficace”, argumente Michel Combes, qui a sollicité le préfet sur ce sujet. Les responsables du GDS rappellent en effet que le vaccin reste la seule parade contre une maladie qui fait des ravages depuis l’automne dernier dans les cheptels bovins et ovins. C’est pourquoi l’Europe, relayée par la France, a préconisé un plan de vaccination massif pour enrayer la progression de cette fièvre. “Ne s’agissant pas d’une maladie transmissible à l’homme, la vaccination du cheptel restera facultative, mais quand on sait les pertes générées sur les élevages du Nord-Est de la France, les premiers touchés en 2006, il ne faut pas tergiverser !”, prévient le président du GDS.  

Les éleveurs veulent vacciner

La maladie, jusqu’alors inconnue sous nos latitudes, montre en effet toute sa virulence depuis l’automne 2007 : pertes de production, avortements, vaches vides, veaux contaminés dès la naissance... Alors, même si la vaccination aura un coût au final pour l’éleveur, le GDS incite vivement chacun à ne pas courir le risque d’une contamination. “En 2008, l’Union européenne et l’État prendront à leur charge 50 % du coût de l’acte vaccinal et 100 % de celui du vaccin. Mais au-delà, cela représentera une charge annuelle supplémentaire pour les éleveurs. D’où notre demande formulée aux pouvoirs publics pour que les agriculteurs puissent vacciner eux-mêmes leurs animaux”, rappelle M. Combes, par ailleurs secrétaire général de la FNGDS. “Les éleveurs ont l’habitude de pratiquer la vaccination, bien sûr d’après une ordonnance de leur vétérinaire. Il n’y a aucune raison valable pour ne pas les laisser en faire de même avec la FCO”, insiste le président. 

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