Le Nutriscore en débat en Europe
Jeudi 14 octobre, l'eurodéputé Éric Andrieu du groupe de l'alliance progressiste des socialistes et démocrates, a organisé un premier débat sur le Nutriscore et l'étiquetage alimentaire au niveau européen.
Ce débat fait suite à une conférence de presse, convoquée lundi 11 octobre par la confédération générale du Roquefort, qui s'oppose au Nutriscore dans sa forme actuelle, puisqu'il reléguerait les aliments des terroirs à une mauvaise notation. Mauvaise notation qui inquiète les filières artisanales sur l'économie à long terme, la question se posant de savoir si les consommateurs seraient capables de faire la différence entre une note D ou E d'un produit de terroir et un produit ultra-transformé.
Ce séminaire, intitulé « Le nutriscore est-il aux mains des lobbies ? Quel étiquetage nutritionnel sera le plus efficace », a notamment permis de réunir dans une même pièce des opposants et des partisans de cet étiquetage. Serge Hercberg, créateur du nutriscore en 2017 avec son équipe de recherche, a pu présenter, devant près de 200 personnes, les atouts de cet étiquetage pour les consommateurs.
L'eurodéputé, pour sa part, appelle dans un communiqué publié le 15 octobre, « à revoir urgemment la méthodologie du Nutriscore, de l'améliorer afin qu'il puisse servir de base à la généralisation de l'étiquetage nutritionnel au niveau européen ». Si Éric Andrieu ne s'oppose pas formellement à l'apposition d'un nutriscore sur les aliments, harmonisé au niveau européen, il s'interroge cependant sur les méthodologies actuelles de calcul : « à mesure que se développent les Nutriscore dans les rayons, tout le monde se rend compte qu'il y a un problème » sur les aliments qui reçoivent les meilleures notes.