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Installation ovine
Le mouton ? Ils sont tombés dedans quand ils étaient petits !

Qui a dit que le mouton n’attirait plus les jeunes ? Thierry Orcière et Nicolas Honhon prouvent le contraire en reprenant le Gaec de leurs parents associés. Une belle histoire qui se poursuit.

Thierry Orcière et Nicolas Honhon :  deux jeunes futurs associés qui ont choisi de revenir sur les traces du Gaec presque « familiale ».
Thierry Orcière et Nicolas Honhon : deux jeunes futurs associés qui ont choisi de revenir sur les traces du Gaec presque « familiale ».
© AUvergne Agricole

S'installer en agriculture et devenir producteurs de moutons : Thierry Orcière et Nicolas Honhon ne l'avaient franchement pas imaginé. Même si, dès leur plus jeune âge, ces deux comparses baignent dans le milieu, ils décident de suivre une autre voie professionnelle tournée vers les sciences et technologies industrielles. Ils enchaînent les études: BAC, BTS puis Maîtrise en mécanique ; puis se lancent dans la vie active : un poste d'ingénieur en entreprise pour l'un et des missions interim pour l'autre.
Mais rapidement, l'appel du retour à la terre résonne comme un écho.
A Lezoux, le père de Thierry, Christian Orcière, et les parents de Nicolas, Marie-Françoise et Bernard Honhon, tiennent les manettes du Gaec de la Fontaine du Sureau. Ils conduisent un troupeau de 1 200 brebis et trois poulaillers label. Un Gaec fort d'une histoire de 40 ans et pour lequel les associés désespèrent de trouver des repreneurs...

Changement de cap...

Mais en 2006, Thierry décide de revenir aux sources pou s'installer, « c'était un bonheur de voir que l'exploitation allait être transmise alors que nous étions sur le point de tout vendre » se souvient Christian.
« Je ne me voyais pas passer ma vie professionnelle sur une exploitation agricole. Mais très vite, je me suis rendu compte que mon boulot derrière un écran ne me plaisait pas. J'ai donc décidé de revenir » raconte Thierry. Le BPREA en poche, il s'installe en janvier 2008.
Nicolas, l'ami d'enfance avec qui il songe s'associer, n'avait pas non plus réfléchi à la reprise, «mais il fallait se décider rapidement. J'ai donc arrêté mon travail, passé le BPREA et je travaille aujourd'hui au sein du Gaec en tant que salarié, histoire de voir si cette nouvelle vie me convient ». Et de fait, elle semble parfaitement convenir puisque dès janvier 2010, au départ à la retraite de Christian Orcière, Nicolas s'installera et viendra rejoindre son nouvel associé. Ils seront dé-sormais deux exploitants sur 174 ha, à conduire 1250 brebis et 3 ateliers volailles Labellisés.

... dans un contexte difficile

Malgré le contexte agricole tendu, Thierry et Nicolas restent optimistes, « nous ne partons pas de zéro ! L'exploitation fonctionne depuis 40 ans. Elle a permis de faire vivre trois familles». La prise de risque se situe aujourd'hui sur les investissements qu'ils ont décidé d'engager, à savoir la construction d'une bergerie de 600 brebis pour remplacer d'anciens bâtiments et la rénovation des bâtiments volailles « notre objectif étant d'améliorer les conditions de travail et de gagner du temps pour pouvoir pérenniser cette exploitation à deux seulement », indiquent les jeunes. Ils ont d'autres projets en tête mais préfèrent aujourd'hui les bloquer. « La grande inconnue, c'est l'après 2013: on manque de repères pour pouvoir investir plus ».
Nicolas et Thierry attendent également les aides 2010 annoncées par Michel Barnier, « elles devraient nous donner un peu d'air même si, au final, elles ne feront que combler la chute du prix du mouton enregistrée ces derniers mois... ».

 

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