« Le monde agricole ne sera pas plus affecté que les autres »
Alors que le projet de réforme du Cese a été présenté lors du premier Conseil des ministres mené par Jean Castex le 7 juillet, Patrick Bernasconi, président du Cese, explique les détails de ce projet. La diminution du nombre de conseillers de 230 à 175, précise-t-il, ne remettra pas en cause la représentativité du monde agricole.
Quel est l’objectif de cette réforme ?
Cette réforme nous permettra réellement d’être le trait d’union entre les citoyens et l’exécutif. Nous aurons de nouvelles possibilités pour mettre en place des concertations avec tirage au sort, dans l’esprit de la convention citoyenne sur le climat.
Les modalités de saisine ont également été simplifiées, et les 500 000 signatures nécessaires deviendront numériques, ce qui permettra de nous solliciter plus facilement.
Et puis, dans cette nouvelle formule, le président de la République ne nommera plus personne. Ce sera donc un Cese plus ouvert, plus représentatif de la société civile organisée, et un véritable trait d’union entre cette société et l’exécutif.
Quelle a été votre rôle dans la construction de cette réforme ?
Nous travaillons sur ce projet depuis qu’Emmanuel Macron a montré sa volonté de réformer notre institution, c’est-à-dire depuis plus de trois ans. Nous avons notamment clarifié le rôle de notre assemblée par rapport aux deux autres, pour les rendre complémentaires. Afin de garantir cette complémentarité, certains éléments du premier projet ont donc disparu, comme la saisine automatique du Cese pour tout projet de loi.