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Groupement régional d’action sanitaire du Limousin
Le Grasl : l’organisme régional de coordination et de suivi du sanitaire

Le Grasl (structure régionale des GDS) a tenu, le 30 juin dernier, à Limoges, sa 27ème assemblée générale sous la présidence de Philippe Monteil.

Philippe Monteil, président du Grasl, a indiqué dans son rapport d’orientation : « Une nouvelle fois, nous sommes obligés de constater une situation économique et financière difficile. Nos résultats d'exploitation sont fragilisés par des marchés incertains et des charges qui ne cessent d'augmenter. Des choix stratégiques ont du être faits par chaque éleveur pour pallier le manque de trésorerie. Malheureusement, ces décisions ont conduit certains adhérents à faire l'impasse sur les outils de la prévention sanitaire. Cette économie dans l'immédiat est une grave erreur de gestion qui génère des pertes à court et moyen termes, favorisant l'émergence de pathologies graves et le recul des performances ». Cette alerte avait d’ailleurs été donnée en conclusion de l’AG du Grasl en 2009. Elle n’a été, malheureusement, que partiellement entendue. Malgré ce constat, le Grasl a continué à développer son travail en faveur des plans de maîtrise et de lutte.

 

Pour les maladies réglementées, une vigilance accrue par rapport à la tuberculose

Ce travail est réalisé avec les GDS et les vétérinaires sanitaires, certaines prophylaxies sont menées sous le contrôle de l'Etat : fièvre aphteuse, brucellose, leucose et tuberculose. Pour cette dernière, une mobilisation générale doit se faire, la maladie existe et se révèle active au sud-ouest de la région Limousin. Le travail efficace réalisé dans le passé avait fait croire à la disparition de cette pathologie. Les habitudes, l'expérience de terrain disparaissent progressivement et ont sans doute permis, selon les récentes analyses de la DGAI, de voir la résurgence de cette maladie. Notre présence préventive et active, près du terrain, est donc essentielle pour maintenir la santé des animaux.

 

Une situation en constante progression pour les appellations varron et IBR

Classé maintenant comme maladie réputée contagieuse, le varron a disparu des élevages limousins. L'arrêté ministériel du 21 septembre 2009 a apporté des évolutions sur les mesures de police sanitaire. Cette avancée dans le bien-être animal, mais aussi dans la qualité des cuirs, a pu être obtenue grâce à la mobilisation et à l'organisation des GDS. Cette qualification est mentionnée sur l'ASDA du bovin. La maladie est gérée dans le cadre du Schéma territorial de certification (STC) régional. L'audit de l'Acersa, réalisé en 2009, n'a relevé aucun écart et valide administrativement nos procédures. Pour l'IBR, c'est plus de 79 % des élevages sous appellation sur la région. La validation par l'Afssa du nouveau cahier des charges va permettre d'abaisser le coût de cette prophylaxie tout en conservant l'assurance de la sécurité sanitaire.

 

Un assainissement paratuberculose avec des résultats encourageants

L'assainissement progressif des cheptels suivis en paratuberculose est encourageant. Les élevages sous garantie, au sens du référentiel national, augmentent de 5 %, le nombre de cheptels positifs a baissé de 14 %. Toutefois, le nombre d’élevages dépistés poursuit timidement sa progression (79 nouveaux engagés pour 1 412 élevages, soit + 0,2 %). Il est vrai que cette démarche a un coût non-négligeable mais rappelons qu’il est largement inférieur au coût de la maladie. Pour cette raison, le Grasl demandera au conseil régional pour la période 2010/2013 une enveloppe supplémentaire afin de permettre à un plus grand nombre d'adhérents de s'investir.

Des catastrophes sanitaires dans certains élevages en relation avec une situation de déséquilibre important

Au niveau du suivi des pathologies émergentes, la situation sanitaire relevée dans certains troupeaux a été catastrophique. Des taux de mortalité importants ont été observés, y compris chez les animaux adultes, bien souvent associés à des troubles de la reproduction (avortements, infertilité, non-délivrances, etc.). Des carences en minéraux (notamment sélénium, iode) et/ou vitamines ont été relevées de manière importante. Une flambée du parasitisme interne (grande douve, strongles) a pu être notée. Au niveau de l'espèce ovine, outre des avortements liés, notamment, à une non-maîtrise sanitaire des introductions, une forte réapparition de la gale a mobilisé les techniciens des GDS afin de motiver les éleveurs pour agir. De telles situations montrent le fort caractère contre-productif des impasses sur la prévention et l’intérêt des outils mis à disposition par le Grasl et les GDS et l’importance de l’écoute des alertes émises. Des coproscopies et sérologies grande douve permettent de cibler au mieux les traitements. Les minéraux et vitamines demandent à être apportés de manière adéquate dans la période + deux mois par rapport au vêlage. Les contrôles à l'introduction nécessitent une vigilance quelle que soit l’espèce afin de rentrer dans une approche de maîtrise globale des risques sanitaires.

 

Un bilan sanitaire annuel approfondi, le PSE du Grasl comme outil de proximité

Le rôle du bilan effectué par le vétérinaire est de permettre de dégager des priorités de traitement et de mettre en place un protocole de soin adapté, dans le respect d'une utilisation raisonnée du médicament vétérinaire. Ces outils de développement sont complétés par le Plan sanitaire d'élevage du Grasl qui continue à répondre aux exigences administratives et au marché de plus en plus concurrentiel. Ainsi, le couple vétérinaire praticien – éleveur dispose de tous les moyens nécessaires à une prévention adaptée, gage d'une production de qualité et du maintien de nos exploitations.

 

Un rôle de coordination et de suivi du sanitaire régional du Grasl renforcé

Depuis sa création en mai 1983, le Grasl apparaît comme étant l'organisme régional de coordination et de suivi du sanitaire. Les récents Etats généraux du sanitaire ont réfléchi sur la possibilité de créer, comme interlocuteur du Directeur régional de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (Draaf), une instance professionnelle régionale couvrant l'animal et le végétal. Cette perspective entraînera le rapprochement des domaines de compétence de l'animal et du végétal. Le Grasl reste attentif à cette nouvelle orientation. Ainsi, les statuts du Grasl ont été modifiés en conséquence et le président de la Fredon (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles) était présent.

 

Une prévention sanitaire collective à poursuivre

Philippe Monteil a conclu ainsi son intervention : « La prévention et la lutte contre les maladies animales ne peuvent être que collectives. Nous n'envisageons pas de copier le modèle du Royaume-Uni qui a miné l'élevage de ce pays. Nous devons, avec nos structures, nous attacher à prévenir les maladies, tout en luttant contre les habitudes. L'exemple du retour de la tuberculose dans certains départements proches de nous, confirme, si besoin était, notre inquiétude. Il nous faut rester en alerte permanente et exiger de nos gouvernants, français et européens, une veille sanitaire efficace pour nous prémunir de toute arrivée de maladies, favorisée par des échanges de plus en plus intenses dans le temps et l'espace. Je souhaite remercier l'ensemble des acteurs régionaux qui nous aident dans nos actions. Je remercie également le personnel qui a su s'adapter et répondre à nos sollicitations. Ensemble, nous devons construire de nouveaux outils afin d'assurer à notre agriculture limousine une totale réussite ».

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