Installation agricole
Le dispositif des prêts bonifiés sera maintenu
Installation agricole
Le ministre de l´Agriculture a renoncé à une modification du dispositif des prêts bonifiés et annoncé plusieurs mesures en faveur de l´installation agricole.
Jeudi dernier, à l´occasion d´une journée nationale de l´installation organisée dans l´Aube, le ministre de l´Agriculture a annoncé qu´il ne modifierait pas le dispositif des prêts bonifiés. "Le système de taux réglementaires fixes, tant pour les prêts JA que pour les Pam par exemple, sera donc maintenu", commente Thierry Tardieu, responsable du dossier installation au sein des Jeunes agriculteurs du Cantal, en rappelant l´action "soudure" menée le 21 mars par les JA, rejoints par d´autres secteurs d´activité.Une politique d´installation"Hervé Gaymard a d´autre part répondu favorablement à un certain nombre de nos propositions en faveur de l´installation", souligne le jeune responsable.Ainsi, le ministre a promis le déblocage du Ficia (Fonds d´incitation et de communication pour l´installation en agriculture), doté de 10 millions d´euros, et une augmentation des crédits d´animation dans le cadre des Pidil (programmes pour l´installation et le développement des initiatives loales). "Faute de crédits, certaines de nos actions liées par exemple à l´aide à la transmission, au repérage des cédants et au stockage du foncier étaient en effet bloquées", explique Thierry Tardieu.Hervé Gaymard s´est d´autre part dit favorable à un véritable plan de communication sur le métier d´agriculteur, accompagné d´un fonds spécifique, ainsi qu´à la création d´un comité national pour l´installation.Favoriser la transmissionIl a également précisé une série de mesures fiscales incitant le cédant à transmettre son exploitation à un jeune : les plus-values seront dans ce cadre exonérées ; la taxation des baux à long terme consentis à un jeune agriculteur sera réduite ; la mesure d´abattement des bénéfices réels agricoles pendant les cinq premières années (qui devait s´éteindre en 2003) est reconduite.Enfin, le ministre s´est dit favorable à un versement de la DJA en une seule fois, et a appelé les DDAF à "plus de souplesse" dans l´étude du second versement (lorsque le jeune n´atteint pas le revenu minimum prévu par la réglementation). Tandis que des dérogations pourraient être admises pour le stage de 6 mois, à travers la validation d´expériences."Au-delà, nos représentants ont insisté auprès du ministre sur la nécessité d´une politique de prix et une lisibilité sans laquelle il est difficile d´installer des jeunes", conclut Thierry Tardieu.Pour plus d´informations, consultez L´Union agricole et rurale du 19 mars 2003.