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Le Cantal développe les échanges avec la Croatie

Une délégation d’acteurs économiques croates a été reçue par l’Interconsulaire. Objectif : approfondir les relations d’affaires entre le Cantal et la Croatie.

Une délégation croate a été reçue par l’interconsulaire du Cantal.
Une délégation croate a été reçue par l’interconsulaire du Cantal.
© L'Union du Cantal
“Dobro dosli u Cantal”. Par ces mots, Christian Vabret, président de l’Interconsulaire du Cantal, souhaitait la bienvenue à une délégation de Croatie, samedi 25 novembre à la CCI. Après une première rencontre en novembre 2005 lors d’un salon à Montpellier, les échanges entre le Cantal et la Croatie n’ont cessé de se multiplier. De relations amicales, ils se sont vite transformés en relations d’affaires et d’échanges économiques avec un pays qui frappe à la porte de la Communauté européenne. L’agroalimentaire, le tourisme, l’élevage ou encore l’industrie... de nombreux contacts se sont depuis noués, certains aboutissant même à des contractualisations, à l’image de l’entreprise Matière. Composée d’élus et d’acteurs économiques de la région de Lika ou encore des villes de Zagreb ou de Split, cette délégation croate avait une forte connotation agricole et touristique. Lors de la journée de samedi, elle s’est d’abord rendue dans un supermarché, à Aurillac, où des produits croates étaient présentés.
“L’agriculture à la française”
Un peu plus tard, direction le marché couvert. Là, la délégation s’est montrée très intéressée, notamment les élus de Zagreb qui verraient bien s’installer ce type de marché dans la capitale croate. A l’occasion de la réception officielle, c’est “l’agriculture à la française” qui a marqué les esprits croates. “Votre agriculture a fait ses preuves. Nous aimerions utiliser les mêmes méthodes agricoles qu’en France et nous sommes surtout très intéressés par le fonctionnement de votre Chambre d’agriculture”, déclarait Ivan Hodalic, chargé du développement rural au ministère de l’Agriculture croate. L’intervention de Louis-François Fontant, président de la Chambre d’agriculture du Cantal, a donc été suivie avec intérêt. Il rappelait que le Cantal est un pays d’élevage bovin pour l’essentiel, avec des produits de qualités valorisés par les labels et autres AOC. “Les échanges entre le Cantal et la Croatie pourraient donc porter sur nos fromages, nos salaisons et autres spécialités traditionnelles de notre région. Cela peut porter aussi sur des transferts de technologies à partir de notre expérience de l’organisation professionnelle ou de réalisations originales comme l’usine d’équarrissage de la Sopa”. Une voie à suivre car en matière d’équarrissage, la Croatie n’est pas encore en mesure d’offrir les structures adéquates.

“Bien cerner les demandes”
Lorsque Louis-François Fontant a parlé “d’échanges sur la génétique animale en particulier pour nos races locales : salers et aubrac”, l’intérêt des Slaves est encore monté d’un cran. “Notre région de Lika, avec ses grands espaces verts, ressemble beaucoup au Cantal. Je crois que ce serait une ambiance idéale pour implanter des salers là-bas”, ajoutait Ivan Hodalic. Une aubaine que Bruno Faure, président de l’Upra salers, n’allait pas laisser passer puisqu’il allait concocter une petite visite guidée, dans l’après-midi, sur l’exploitation de Lionel Duffayet, à Saint-Cernin. Au-delà de l’aspect agricole, la délégation croate avait également fait le déplacement avec des entrepreneurs à la recherche des distributeurs potentiels pour présenter leurs produits de qualité (huile d’olive, vins, médicament à base de plantes pour lutter contre le diabète). Profitant de la nouvelle passerelle entre les deux territoires, Emmanuel Briant, directeur de Cantal Tourisme, faisait savoir que Général Tourisme, l’un des plus importants Tour opérator de Croatie, venait de répertorier le Lioran dans ses produits. nfin, Xavier Montil, animateur de la Mission agroalimentaire Cantal, a fait savoir que “nous n’avons pas deux fois l’occasion de faire bonne impression. Je crois que la nôtre a été bonne. A terme, salaisonniers, fromagers ou fabricants de plats cuisinés peuvent se positionner sur le marché croate”.
Les agriculteurs croates conquis par la race salers
Mille têtes : c’est le nombre de salers qu’une délégation d’agriculteurs croates était venue négocier auprès de Bruno Faure, président de l’Upra salers, et des professionnels cantaliens. Plusieurs représentants du monde agricole croate (ministère, coopératives, organisateurs de salons...) se sont ainsi rendus sur l’exploitation de Lionel Duffayet, propriétaire de 120 mères à Saint-Cernin. “Confrontés à un problème de peuplement et d’animaux de premier choix, ils ont eu envie de créer un noyau de haute valeur génétique, explique Bruno Faure. Même si nous sommes en train de gagner des parts de marchés en France, 1 000 bêtes d’un coup, surtout en génisses pleines, cela aurait causé quelques soucis !”. Après avoir fait le point sur les besoins et les attentes, le président de l’Upra a donc convenu avec la délégation croate “d’un premier convoi d’environ 150 têtes. Si possible, un troupeau de haute valeur et un de premier choix. Je vais donc réunir rapidement la “famille” salers (négociants, coopératives, Altitude, herd book...) pour faire aux Croates une offre la plus complète possible”, ajoutait Bruno Faure. En effet, les Croates aimeraient être livrés au printemps prochain. “Un premier convoi qui en appellera d’autres”, se réjouit le président de Upra.

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