Le bon compromis entre réchauffement climatique et peuplement forestier
Les assises de la forêt privée se sont tenues le 4 juillet à Meyrueis. Coopérative et syndicat se retrouvent sur de nombreux sujets parmi lesquels la politique de reboisement ou l’importance de l’équilibre sylvo-cynégétique.
L’Occitanie est une grande région forestière, elle fait 2,6 millions d’hectares. Sa production de bois est d’environ 10 millions de mètres cubes avec des prélèvements de 2,2 millions de mètres cubes. Le département assure plus de 10 % de la production régionale et 15 % des prélèvements. « La production est satisfaisante, nous n’avons pas de souci pour écouler les coupes dès lors qu’elles sont accessibles », souligne Jean-Pierre Lafont, le président du syndicat lozérien de la forêt privée, structure portant désormais le nom de Fransylva Lozère. Le nombre d’adhérent est sensiblement le même que l’an passé, ils sont 400 pour 15 000 hectares. La coopérative de la forêt privée lozérienne et gardoise et présidée par Alexis Bonnal, elle compte 2 372 adhérents pour 48 991 hectares. Les deux entités, bien que complémentaires, ne remplissent toutefois pas les mêmes desseins. Fransylva Lozère valorise et défend le patrimoine forestier, encadre la formation sylvicole de ses adhérents. « Nous revendiquons le statut d’animateur des territoires forestiers de la Lozère, continue Alexis Bonnal, avec une dimension économique, environnementale et sociale. Nous conseillons nos adhérents dans la gestion et la mise en œuvre d’opérations sylvicoles, tout en jouant parfois les médiateurs entre les différents usagers de la forêt que sont les agriculteurs et les chasseurs. » Jean-Pierre Lafont, lui, plaide pour « un dialogue constructif avec les chasseurs pour un bon équilibre sylvo-cynégétique ». La restauration de l’état boisé est souvent contrariée par les cervidés, les propriétaires renonçant aux travaux et optant pour la régénération naturelle avec des résultats qui ne sont pas toujours garantis, tant la pression du grand gibier est excessive. Une récente rencontre entre forestiers et chasseurs a permis de caler plusieurs choses : « Que les forestiers n’hésitent pas à signaler les dégâts aux sociétés de chasse locales qui les feront ensuite remonter à la fédération. Il est aussi nécessaire que les plans de chasse soient réalisés en fonction de la densité du gibier et surtout tenus. »
La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 14 juillet 2016, numéro 1368.