La vie secrète des… forestiers
Le livre La vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben s’est vendu dans le monde à plus d’un million d’exemplaires.
Comment expliquer ce succès inégalé ? Sans doute parce que ce livre révèle quelque chose d’extraordinaire, d’inimaginable et donc de très séduisant : les arbres seraient des êtres intelligents et il conviendrait donc de ne pas intervenir dans la vie des forêts et les laisser en libre évolution…
Mais ces conclusions ont suscité en Allemagne et en France, les mises en garde de la communauté scientifique car elles sont fondées sur des approximations, sur des interprétations abusives et même des erreurs manifestes. Ainsi l’Académie d’agriculture de France estime que ce livre ne peut être considéré comme un ouvrage de vulgarisation scientifique.
On peut en définitive reprocher à ce best-seller d’abuser ses lecteurs.
Les sylviculteurs, les praticiens de la forêt savent bien que les arbres comme tous les végétaux sont des êtres vivants qui naissent et se développent. Ils savent aussi que des relations existent entre les racines des arbres d’un même peuplement et qu’il y a aussi des relations entre les arbres et d’autres végétaux tels que les champignons. Pour autant les arbres ne sont pas des êtres pensants. L’art du forestier est « d’imiter la nature et hâter son œuvre » afin d’orienter et de dynamiser par une gestion durable la production d’une ressource de qualité, le bois, dont notre société humaine a besoin.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1440, du 28 décembre 2017, en page 4.