La technicité au service de l'éleveur
Installé à Saint-Léger-du-Malzieu depuis dix ans en brebis laitières, Thibault Cartoux sait qu'il n'aurait pas fait autant de progrès en une décennie sans l'aide de son technicien d'élevage de la chambre d'agriculture de Lozère, Laurent Bonnefoy.
« J'étais nouveau dans le métier, je n'avais aucune technique. Tout ce que je savais c'est que je voulais des brebis et je voulais traire », s'amuse aujourd'hui Thibault Cartoux. « D'ailleurs, la première année, elles n'étaient pas en état et je n'ai rien fait ».
Depuis qu'il a poussé la porte de son bureau en 2017, Laurent Bonnefoy a donc vu évoluer ce jeune agriculteur et son exploitation, « dans le bon sens ». L'oeil du technicien a notamment permis à Thibault Cartoux d'affiner ses choix en termes de ration et de reproduction. Deux éléments essentiels sur une ferme.
« Quand je suis arrivé, détaille Laurent Bonnefoy en posant un regard de fierté sur le jeune agriculteur installé hors-cadre familial et sa réussite, il avait déjà acheté les agnelles ». Première étape essentielle selon le technicien avant d'instaurer une démarche technique : « sonder l'éleveur pour comprendre ses besoins ». Ce qui permet ensuite de répondre à ses attentes tout en s'assurant que le tout est solide économiquement. Si, pour Thibault Cartoux, tout semble assez simple, puisqu'ils sont au démarrage de la ferme et de la production, et qu'il faut juste « mettre la machine en route », les détails ont aussi leur importance. Et penser à tout n'est pas si facile. Pour que le suivi soit aussi détaillé et précis par rapport à l'exploitation, quatre contrôles laitiers simplifiés sont effectués : « chez Thibault, nous avons choisi de faire quatre pesées, tous les mois et demi, ce qui permet un meilleur suivi de l'état du troupeau » durant la campagne.