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ARVALIS
La rouille jaune continue son déploiement dans le département

Le climat humide et froid des dernières semaines a favorisé le développement de la rouille jaune en zone de plaine mais aussi depuis ces dix derniers jours en altitude.

La rouille jaune apparait en foyer, elle est facilement reconnaissable à ses pustules jaunes-orangées alignées en faisceaux entre les nervures.
La rouille jaune apparait en foyer, elle est facilement reconnaissable à ses pustules jaunes-orangées alignées en faisceaux entre les nervures.
© Arvalis

Cette maladie, qui, dans notre région, se cantonne généralement aux variétés de blé les plus sensibles touche, cette année, les variétés de blé moyennement sensibles et les triticales avec des attaques d’une intensité sans précédents dans la région. Globalement, cette année est une année à risque pour les deux types de rouilles, en raison des importants cumuls de températures depuis le début de la campagne et malgré le coup de froid de février. L’apparition en France l’an dernier d’une nouvelle race de rouille jaune peut faire craindre un contournement des sensibilités variétales et est peut-être responsable de l’accroissement des attaques sur triticale.

 

Sachez repérer les rouilles et réagir vite !

La progression des rouilles peut être rapide, surtout pour la rouille jaune. Celle-ci apparait en foyer et si elle n’est pas détectée à temps, les dégâts peuvent être très vite élevés. C’est pourquoi, le seuil de traitement est : dès l’observation des premières pustules, quel que soit l’étage foliaire ! Cette ma-ladie apprécie les printemps frais (optimum 12-15°C), humides et les temps couverts. Sa progression est stoppée lorsque les températures dépassent 25°C et les spores sont détruites par les rayons ultra-violet du soleil.

Si aujourd’hui, les attaques de rouille jaune sont préoccupantes, il faut rappeler également la présence de pustules de rouille brune depuis l’hiver dans beaucoup de parcelles de plaine et de moyenne altitude. Cette maladie risque de prendre le pas si les températures augmentent (son optimum est autour de 20°C), surtout si l’humidité persiste. Le traitement doit intervenir dès la présence d’1 pustule sur une des trois dernières feuilles. Les parcelles présentant des pustules sur les étages inférieurs (F4 notamment) doivent faire l’objet d’une surveillance renforcée car le développement vers les étages supérieurs peut être rapide dès que des conditions favorables sont réunies.

 

Quels fongicides contre les rouilles ?

La lutte chimique contre la rouille jaune comme contre la rouille brune doit associer des triazoles efficaces (époxiconazole, metconazole, tébuconazole, cyproconazole) à une strobilurine. Il n’y a pas, à ce jour, de résistances développées par les rouilles à ces familles de fongicides. Les matières actives les plus performantes contre la rouille brune le sont généralement aussi contre la rouille jaune. La lutte préventive, ou du moins en tout début d’attaque, est plus efficace que la lutte curative.

Exemple d’intervention envisageable pour les parcelles encore non protégées (attention : à moduler en fonction d’un éventuel traitement contre la fusariose) :

0,7 l/ha de Priori Xtra

0,6 l/ha d’Opéra

1 l/ha de Bell Star + 0,2 l/ha de strobilurine (Acanto, Comet)

0,9 l/ha d’Opus New + 0,2 l/ha de strobilurine (Acanto, Comet)

1,2 l/ha de Fandango

Les doses proposées permettent une couverture depuis le stade dernière feuille étalée jusqu’à la fin de cycle.

 

Attention, on constate une reprise du développement des rouilles sur des parcelles traitées en début d’attaque il y a 3 semaines : la persistance des traitements fongicides est d’autant plus limitée que la dose appliquée était faible. La surveillance des parcelles dans ce cas est donc toujours de mise.

 

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