Ovins
La production ovine, une filière d’avenir
Des aides à la production revalorisées dans le cadre du bilan de santé de la PAC et des cours soutenus font aujourd’hui de la production ovine, une production porteuse d’avenir.
Le 3 avril dernier, Benoît Daudon, jeune installé sur la commune de Guéret en production ovine, recevait les élus, représentants des organisations professionnelles et des banques, etc. sur l’invitation de la Fédération départementale ovine et d’Ovins Berry Limousin. Cet après-midi de sensibilisation avait pour objectif de « faire savoir que les moutons se portent mieux et que c’est une production d’avenir » comme l’a souligné dans son introduction, Bertrand Dusaussoy, président de la FDO. Deux phénomènes concourent à cet état de fait. Tout d’abord, le Bilan de santé de la PAC a vu les soutiens européens réajustés et revalorisés. Désormais, la production ovine est aussi bien soutenue que les autres productions. Enfin, la France produit entre 45 et 50 % de la viande ovine. Les autres pays traditionnellement exportateurs de viande ovine enregistrent également une baisse de leur production. Les importations en France sont donc en régression tirant ainsi les cours vers le haut. Cette tendance se confirme au travers du dispositif réseau Élevage qui sert à élaborer des références, contribue à la réalisation d’études prospectives et d’études thématiques. En Limousin, 35 fermes sont suivies dont 20 exploitations spécialisées et 15 mixtes. Le tassement du revenu constaté sur l’année 2011 en raison de l’augmentation des postes carburant et aliments est toutefois atténué par la progression des cours des agneaux. Benoît est lui, pour sa part, convaincu par cette production. Installé à titre secondaire en 2010 sur 32 hectares avec 220 brebis, il concrétise enfin son projet d’installation puisque depuis cette année, il est à temps plein sur son exploitation avec 70 hectares, 450 brebis et un projet de construction de bâtiment en bois de 250 places. Pour son installation, Benoît avait eu la chance de profiter de la reprise de troupeaux de très bonne qualité de 2 éleveurs adhérents d’OBL qui cessaient leur activité. Après plusieurs années de déclin, la FDO a à cœur de mettre les bouchées doubles pour faire savoir que la donne a changé, que la production ovine permet de dégager un revenu et qu’elle est donc bel et bien une production d’avenir.