Production ovine
La partition nationale résonne aussi en région
À Brioude, les responsables régionaux de la filière ovine ont discuté prix, conjoncture, stratégie de filière et PAC, à l'occasion de la tournée régionale de la FNO.
Actuellement en tournée dans les régions, la Fédération nationale ovine et son président, Serge Préveraud ont fait étape en Auvergne, à Brioude, la semaine dernière. L'occasion pour les responsables syndicaux départementaux et régionaux de faire le point sur de nombreux sujets. D'abord, sur la conjoncture, il a été rappelé la stabilisation à des niveaux élevés des charges des éleveurs. Parallèlement, les dernières cotations font état d'un prix de l'agneau relativement élevé. En décembre, il était de 6,53 euros carcasse soit 4 % de plus qu'en décembre 2012. Les abattages sont restés stables et les importations françaises de viande ovine ont reculé de 4 % sur 2013.
Exporter davantage
Seul point noir au tableau : le tassement des achats des ménages, qui ont diminué de 10 % entre 2012 et 2013. D'où l'intérêt selon Emmanuel Coste, vice-président de la FNO, de « mettre en place une stratégie plus offensive à l'export, notamment en direction des pays tiers ». Actuellement, l'agneau français s'exporte surtout vers l'Espagne, l'Italie et le Liban.
Si conquérir de nouveaux marchés est un objectif déterminant pour la filière, séduire de nouveaux porteurs de projets l'est tout autant. À ce titre, le chantier de la reconquête ovine est toujours d'actualité. Par des actions de communication et de promotion sur le métier, l'idée est de susciter des vocations. Pour aller plus loin, la filière travaille avec le fonds d'investissement Labelliance, destiné à apporter, sous forme de fonds propres, une partie des capitaux nécessaires à un projet d'installation ou de développement. Un premier projet ovin a été labélisé sous cette forme, récemment, en Normandie.
Dégressivité
Sur la Politique agricole commune, la FNO poursuit son travail de lobbying. « Nous pouvons nous féliciter des choix faits par le ministère, qui dans l'ensemble sont semblables à ceux qu'avaient proposés la FNO. Le maintien de l'enveloppe des 125 millions d'euros est une victoire syndicale », a estimé Serge Préveraud. Pour autant, le président avoue que tout n'est pas gagné. « Sur la dégressivité des aides à partir de la 501e brebis, nous devons absolument obtenir gain de cause pour ne pas pénaliser les élevages les plus performants ». La Fédération nationale ovine a récemment proposé au ministère, de porter la dégressivité à 1 % à partir de la 501e brebis. Pour le moment, aucune réponse n'a été donnée. Les discussions se poursuivent.