La Pac 2023-2027 dans les élevages lozériens
Le Cerfrance Lozère a présenté, vendredi 6 janvier, un webinaire pour expliquer la future Pac, les réformes qu'elle va engendrer et ses impacts sur l'agriculture lozérienne.
Une présentation claire et de nombreuses questions : c'est ainsi que peut se résumer le webinaire organisé par le Cerfrance Lozère sur la future Pac. Il était présenté par Nathalie Velay, chargée de mission en veille économique et responsable du service études et références auprès du Cerfrance Alliance massif central, Baptiste Fabre et Laure Mazel, tous deux conseillers de gestion d'entreprise auprès du Cerfrance Lozère.
« La future Pac va arriver dans les exploitations à partir de 2023, a rappelé Nathalie Velay. Première nouveauté de cette future Pac : les plans stratégiques nationaux ». Un exercice auquel les 27 États membres de l'union européenne doivent se soumettre. Ce plan stratégique national (PSN) est une feuille de route rédigée par le ministère de l'agriculture, après concertation avec les acteurs concernés, pour « indiquer les mesures prises par la France pour répondre aux neuf objectifs fixés pour la Pac dans une feuille de route européenne ».
Environnement, économie, social : les trois grands thèmes sociétaux doivent se retrouver dans les PSN. Et pour s'assurer que les étapes décrites par les États sont respectées, « chaque mesure doit être justifiée et associée à des indicateurs de résultat et des indicateurs d'impact, pour contrôler et mesurer que les mesures répondent bien aux objectifs de la Pac ». Si tous les PSN des États membres sont soumis en temps et en heure, une validation par l'Europe devrait intervenir d'ici l'été 2022.
Le verdissement de la Pac, annoncé notamment via le Pacte vert, va aussi avoir lieu : « 40 % des aides du budget de la Pac devront être consacrés à des mesures environnementales », a rappelé Nathalie Velay. « Le green deal européen est assez ambitieux en ce qui concerne l'agriculture », et notamment une importante réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires, et le développement en parallèle des surfaces bio. « L'axe environnement risque de prendre de plus en plus de place à l'avenir dans les politiques publiques », a souligné la chargée de mission en veille économique. Attention, ont cependant prévenu les conseillers, des ajustements et des précisions devraient être apportés au courant de l'année 2022 sur les modes de calculs des aides, notamment.