La MFR Javols se projette dans l'avenir
Empêtrée dans des difficultés financières qui l'on conduite à se déclarer en cessation de paiement et donc en redressement judiciaire auprès le tribunal de commerce à l'été 2023, la MFR Javols ne nie pas sa situation actuelle. Mais une nouvelle équipe, en place depuis quelques mois, souhaite donner un second souffle à cette école importante pour le territoire.
« La gouvernance a évolué, et l'équipe en place pour mener la transition a de nombreux projets », détaille Hugues Janvier, vice-président de la MFR Javols. Parmi les autres noms à retenir : Benoît Moulle, le président, qui connaît parfaitement le réseau MFR puisqu'il a été vice-président de MFR et trésorier de la fédération territoriale, et enfin Laurent Baudot, secrétaire. Durant un an, a-t-il été décidé par le tribunal de commerce, la MFR Javols est mise sous observation, et les dettes gelées. « L'école possède du foncier, et les ventes pourront en partie éponger nos dettes », tient à rassurer le vice-président. Un foncier, donc, qui pourrait être vendu en partie, mais cela n'affectera pas le fonctionnement de l'école. « Nous avons une vision à moyen terme, à cinq ans, pour mettre en place une nouvelle dynamique ». Une vision qui a reçu le soutien des salariés de la MFR Javols, qui ont « envie de faire des choses. Ils ont pris sur leur temps personnel pour discuter avec nous », a d'ailleurs salué le vice-président.
« Nous sommes dans une étape de transition, donc nous souhaitons recruter au plus vite un directeur pour accompagner cette phase, notamment », explique le vice-président de la MFR Javols. Un poste qui ne sera pas de tout repos puisque deux chevaux de bataille attendent le futur directeur : premièrement, l'aspect financier, bien sûr, redresser les comptes et attirer de nouvelles têtes pour que l'école ne soit plus en sous-effectifs et dans un deuxième temps, « garder et améliorer la qualité éducative ». « Il y a quelques années, la MFR Javols était à la pointe de la technologie, et les apprenants avaient envie de s'y inscrire. Aujourd'hui, nous sommes à la traîne », pointe Hugues Janvier. Et pour remonter cette pente-là, de nombreuses questions complémentaires devront être posées. « On parle de meilleure communication pour laquelle on n'est pas très bon, mais aussi de répondre davantage aux besoins des entreprises alentour. Pourquoi ne pas nouer des partenariats avec ces dernières ? » s'interroge Hugues Janvier. Quant aux effectifs actuels, « il reste de la place et si des élèves souhaitent nous rejoindre en cours d'année, nous examinerons leurs dossiers ».