La marque Origine montagne veut doubler ses ventes
Rassemblant des éleveurs de porcs, des abatteurs et des transformateurs, la marque Origine montagne ambitionne de « doubler [ses] volumes et [son] chiffre d'affaires » d'ici cinq ans, apprend-on dans un communiqué du 13 janvier. « Ce sont des objectifs tout à fait réalistes », estime Bruno Douniès, coordinateur de l'association Porc Montagne (à l'origine de la marque), cité dans le communiqué. En dix ans d'existence, la marque a doublé le nombre de ses éleveurs fournisseurs (à 96 en 2022), et presque quadruplé le nombre d'animaux commercialisés (à 190 000 porcs). Les abatteurs et transformateurs, essentiellement situés dans le Massif central et en Rhône-Alpes, sont au nombre de dix. En 2020, les adhérents de cette démarche collective revendiquaient un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros.
La démarche Porc montagne est adossée à une charte, qui prévoit - outre la situation en zone de montagne (au-delà de 600 m d'altitude) - des critères de qualité. Les éleveurs doivent ainsi être adhérents à un signe de qualité officiel (IGP, Label rouge ou CCP). Quant aux transformateurs, ils doivent respecter le niveau « supérieur » du Code des usages de la charcuterie. Cet accord prévoit aussi une « redistribution de la valeur ajoutée » à travers une caisse commune alimentée par une « prime qualité » au kilo de viande. Une plus-value qui atteint 1 700 euros par éleveur et par an. « Produire en montagne coûte plus cher aux éleveurs que produire en plaine (chauffage, coût des transports, amortissement des installations d'élevage plus long, etc.) », rappelle l'association dans son communiqué. Comme l'indique la Draaf Occitanie sur son site web, la mention « Produit de montagne » est encadrée par la réglementation européenne, mais ne bénéficie pas d'un label ni d'un logo.