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« La Lozère est décimée par les attaques »

Mardi 11 octobre, les représentants des agriculteurs ont quitté la CDAO plénière à laquelle ils assistaient pour protester contre le manque de réactivité de l'État face aux attaques répétées subies par les éleveurs durant l'été.

Mardi 11 octobre, les représentants des agriculteurs ont quitté la CDAO plénière à laquelle ils assistaient pour protester contre le manque de réactivité de l'État face aux attaques répétées subies par les éleveurs durant l'été.
Mardi 11 octobre, les représentants des agriculteurs ont quitté la CDAO plénière à laquelle ils assistaient pour protester contre le manque de réactivité de l'État face aux attaques répétées subies par les éleveurs durant l'été.
© Marion Ghibaudo

Pour protester contre « le mépris et le manque d'attention », les représentants de la chambre d'agriculture, des syndicats agricoles, de la MSA et du Crédit Agricole présents à la CDAO plénière ont décidé de quitter la salle après le propos liminaire. « Nous sommes méprisés par le préfet Mailhos, préfet référent loup, qui ne répond même pas aux invitations à venir voir ce qui se passe sur le terrain », ont dénoncé la FDSEA et les JA, qui ont, à la suite de leur coup d'éclat, organisé une conférence de presse dans la foulée pour expliquer leur geste. « Nous avons quitté cette réunion pour montrer notre solidarité avec des éleveurs qui sont à bout », a prévenu Hervé Boudon, président des JA, ajoutant qu'aucun représentant agricole « n'assisterait plus à aucune réunion jusqu'à ce que nos demandes soient prises en compte ». « Le préfet référent et le préfet coordonnateur ne comprennent pas notre détresse » a abondé Jean-François Maurin, président de la FDSEA. « Nous, tous les jours, on a des éleveurs qui nous appellent pour nous dire qu'ils en ont marre, qu'ils vont vendre leurs brebis ». Une situation jugée intenable par les représentants agricoles, qui ont souligné que les agriculteurs en ont marre. Si tous les acteurs de terrain reconnaissent que le préfet de Lozère a agi autant qu'il pouvait en soutien des agriculteurs, « il est bloqué plus haut », ont-ils dénoncé. Pointant par ailleurs les « formidables contradictions de l'État, qui dit se préoccuper de pastoralisme mais favorise le loup, et dit s'inquiéter de bien-être animal tout en abandonnant les éleveurs au désespoir ».
Lundi 26 septembre, une première manifestation contre le loup réunissant près de 200 agriculteurs, tendue par moments, a pu se disperser dans le calme en fin de journée. À cette occasion, le préfet de Lozère avait annoncé l'autorisation rapide d'un tir de prélèvement sur la zone de la Margeride, où de très nombreuses attaques ont été relevées entre juin et septembre. Deux semaines plus tard, force est de constater que l'arrêté n'a toujours pas d'existence officielle, et que l'espoir des éleveurs d'une autorisation de tir leur permettant d'éliminer le loup attaquant les exploitations n'a pu devenir réalité. « La prochaine manifestation, ont prévenu les syndicats agricoles, nous ne serons plus en mesure de tenir les agriculteurs ».

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