La France accueille les Ovinpiades mondiales qui passent par la Haute-Loire
Du 25 mai au 1er juin, 29 candidats de 17 pays, s'affronteront dans le cadre de la 3ème Coupe du Monde des Jeunes Bergers. L'étape du 29 mai aura lieu à Mazeyrat d'Allier.
Du 25 mai au 1er juin, 29 candidats de 17 pays, s'affronteront dans le cadre de la 3ème Coupe du Monde des Jeunes Bergers. L'étape du 29 mai aura lieu à Mazeyrat d'Allier.
La Haute-Loire accueille, le 29 mai à Mazeyrat d'Allier sur le site de Fedatest, une manche de la Coupe du Monde des jeunes Bergers, appelée aussi Ovinpiades Mondiales. C'est un événement dans le monde des éleveurs ovins et c'est l'occasion de braquer les projecteurs sur cette production, sur les hommes et les femmes qui ont choisi ce type d'élevage et sur notre département qui se situe à la deuxième place régionale (derrière l’Allier) en termes d'effectif avec 105 000 brebis sur nos terres.
Du samedi 25 mai au samedi 1er juin 2024
Après 10 ans d’absence, la France relance les Ovinpiades mondiales. Elle a invité des nations à forte tradition moutonnière du globe. L’Argentine, l’Arménie, l’Australie, la Belgique, le Bénin, le Canada, le Chili, la Côte d'Ivoire, l’Espagne, le Pérou, le Royaume-Uni, le Togo… ont répondu à l’appel ! Chaque pays présentera 2 candidats ; le Royaume-Uni présentera 2 filles et 2 garçons, chacun représentant une des 4 nations du royaume. Fille ou garçon, ils devront avoir entre 18 et 25 ans et suivre une formation agricole ou être en activité depuis moins d’un an. Au total, 29 candidats originaires de 17 pays tenteront leur chance, à travers les épreuves mythiques des Ovinpiades nationales et quelques nouveautés comme la tonte et la pose de clôture mobile. Benoit Toutain, Meilleur Jeune Berger (MFR de Songeons 60) et Iris Soucaze, Meilleure Jeune Bergère (Lycée agricole de Pau-Montardon 64) des Ovinpiades nationales 2024 auront l’honneur de porter les couleurs de la France pour cette compétition itinérante.
Afin de faire découvrir la diversité de l’élevage de brebis, cette compétition est itinérante. Après être accueillies à Paris, les délégations française et étrangères embarqueront vers la Haute-Vienne en Nouvelle-Aquitaine, l’Aveyron en Occitanie, la Haute-Loire en Auvergne Rhône-Alpes, la Saône et Loire en Bourgogne Franche-Comté et la Bergerie Nationale de Rambouillet en Ile de France pour participer à la 3ème Coupe du Monde des Jeunes Bergers.
Rendez-vous en Haute-Loire
Une des manches de la compétition se déroulera en Auvergne, à la station expérimentale Fedatest à Mazeyrat d’Allier, en Haute-Loire. Mercredi 29 mai après-midi, les jeunes compétiteurs réaliseront deux épreuves ; ils devront évaluer l'état d'engraissement des agneaux. "Les candidats devront être capables d’évaluer en un temps limité l’état d’engraissement et de finition de 3 agneaux. Ce sont des critères clés pour la rentabilité d’un élevage" explique l'organisation. La seconde épreuve consiste à trier des brebis avec un lecteur électronique. "Les candidats auront pour mission d’isoler des brebis repérées dans un lot de 15 à 20 brebis, en les faisant passer dans un couloir de contention pour lire les informations contenues dans leur boucle électronique, une technologie incontournable pour être à la pointe de la traçabilité".
Après la compétition, place à d'autres activités. Les apprentis bergers visiteront Fedatest, la station expérimentale qui sert de support au testage pour cinq races bouchères de brebis : Blanche du Massif Central, Île de France, Berrichon du Cher, Suffolk et Rouge de l’Ouest. Fedatest est également une ferme où sont mis en place divers protocoles expérimentaux à la demande de la filière.
À 18h30, les candidats des Ovinpiades mondiales disputeront un match de rugby contre les jeunes sportifs du lycée agricole de Brioude-Bonnefont qui avait accueilli les épreuves de la 2ème Coupe du Monde en 2014. Les pays à tradition moutonnière sont bien souvent des terres de rugby. Plus que la passion du mouton, ils partagent aussi la passion du ballon ovale. Dès le lendemain, les délégations repartiront vers la Bourgogne-Franche Comté où les deux dernières épreuves de la compétition les attendront.
Un concours français devenu mondial
En France, dans les prochaines années, plus d’1 éleveur de brebis sur 2 partira à la retraite. En 2023, seulement 49% de la viande ovine consommée sur le territoire y est produite, le reste est importé. Pour assurer le renouvellement des générations et le maintien de sa production, la filière ovine (lait et viande) cherche à recruter différents métiers : chefs d’exploitation, éleveurs, bergers, salariés… C’est pour cette raison qu’INTERBEV Ovins et l’ensemble de la filière ovine dans le cadre du programme Inn’Ovin organisent les Ovinpiades des Jeunes Bergers depuis 2005. Près de 1 000 jeunes suivant une formation dans l’un des 100 établissements agricoles participants concourent chaque année pour accéder à la finale nationale au Salon International de l’Agriculture à Paris.
À partir de 2009, les Ovinpiades se sont développées au niveau européen. En 2011, la Nouvelle-Zélande accueillait la 1ère Coupe du Monde des Jeunes Bergers à Oamaru. L’année suivante, les professionnels ovins décident alors de fonder l’Association Internationale pour créer un réseau dynamique de la formation agricole, favoriser les échanges entre les jeunes et l’installation de futurs éleveurs de brebis. Après avoir accueilli en septembre 2013 lors de Tech’Ovin à Bellac, la 5ème finale du Championnat Européen annuel des Jeunes Bergers, la France a organisé la 2ème Coupe du Monde en marge du Sommet de l’élevage en Auvergne en 2014.
Aux 4 coins du monde, susciter des vocations et échanger
En organisant la Coupe du Monde des Jeunes Bergers, l’Association Internationale des Ovinpiades vise à favoriser les échanges autour du thème de la formation. D’autres actions sont proposées aux jeunes comme des bourses « coup de pouce » pour des stages individuels en production ovine ou des voyages d’études filière dans les pays moutonniers de l’Union européenne : Royaume-Uni, Irlande, Europe de l’Est, Italie, Espagne, etc… Les objectifs et intérêts de ces stages et voyages sont multiples : susciter l’intérêt des jeunes pour l’élevage ovin, découvrir et apprécier les modes de pratique des professionnels des filières ovines d’autres pays tous secteurs confondus, connaître les modes d’enseignement sur la thématique ovine chez les voisins européens, constituer un « carnet d’adresses» européen de la filière ovine… Près de 500 jeunes ont déjà pu bénéficier de ces fonds par le passé. En relançant les Ovinpiades mondiales, la France souhaite également relancer ce dispositif d’échange.