La FNB (bovins viande) dénonce une « approche simpliste »
Alors que la Commission européenne prévoit d'appliquer la directive sur les émissions industrielles aux élevages de bovins viande dès 100 UGB (unités gros bovins), la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) déplore, dans une lettre ouverte du 4 avril, une « approche simpliste et paradoxale ». Bruxelles doit présenter le 5 avril une révision de la directive IED, qui vise à réduire notamment les émissions d'ammoniac, de nitrates et de gaz à effet de serre. Selon la FNB, un élevage allaitant moyen français, « comptant 60 vaches pour 100 animaux, sur 60 hectares (...) devrait être pénalisé, voire remis en cause » par ce texte. Pour le syndicat, l'approche de Bruxelles est « simpliste », car elle « ne tient compte ni de la surface sur laquelle évoluent ces bovins, ni du modèle d'élevage », et s'appliquerait donc aux « exploitations herbagères les plus extensives ». La FNB pointe aussi une démarche « paradoxale », car incohérente avec la politique commerciale. Et de rappeler que l'interdiction des viandes issues d'animaux ayant reçu des antibiotiques comme facteurs de croissance, prévue par un règlement de 2018, « aurait dû faire l'objet d'un acte d'exécution ». Selon la FNB, « personne, à Bruxelles, n'a encore vu la moindre version circuler ».