GDS Creuse
La fièvre catarrhale et les autres dossiers sanitaires au menu
GDS Creuse a réuni son conseil d’administration, afin d’élire son bureau, de faire le point sur la vaccination fièvre catarrhale et d’analyser le bilan des nombreux autres dossiers sanitaires.
Suite à son assemblée générale du 24 avril 2009, le conseil d’administration de GDS Creuse s’est réuni le 7 juillet dernier. La campagne de vaccination fièvre catarrhale dans ses multiples aspects a constitué le cœur de cette réunion. Il a été aussi abordé de nombreux autres dossiers sanitaires. Sont présentés ici les points principaux. Des informations ont été présentées (mutuelle sanitaire, GDS Services 23 – Farago Creuse, plan diarrhées, etc.) ou seront détaillées (IBR, paratuberculose,...) dans d’autres articles.
Une campagne de vaccination de la fièvre catarrhale réellement généralisée
La forte implication de tous, éleveurs, vétérinaires, DDSV et GDS Creuse a contribué à ce que cette vaccination soit finalement une réussite sur le terrain puisque plus de 90 % des élevages ont mis en place cette vaccination dont 97 % des élevages bovins, et ce, malgré toutes les difficultés rencontrées. Ceci permet de maîtriser la circulation virale et ainsi éviter les problèmes sanitaires et commerciaux énormes auxquels ont fait face les éleveurs en 2008. C’était l’objectif premier de ce fort engagement de GDS Creuse pour l’obtention de cette vaccination généralisée avec un fort retour collectif pour le bien de chacun. Concernant la réglementation de cette campagne de vaccination obligatoire, il est important de préciser deux choses : d’une part, l’obligation de vaccination mis en place avec l’arrêté ministériel du 15/12/2008 pour une année et, donc, obligatoire jusqu’au 15/12/2009 sauf modification par un nouvel arrêté ministériel et d’autre part, la campagne de vaccination qui s’est terminée au 30/06/2009 qui impose que tout bovin ou ovin doit être maintenant vacciné et que depuis le 1er juillet, plus aucune aide de l’Etat et de l’Europe n’est apportée.
Des orientations qui restent à définir
Après la gestion de cette phase d’urgence, l’éradication ne semblant pas être réalisable pour différentes raisons épidémiologiques et sociologiques, GDS France propose différents aménagements basés sur une vaccination volontaire réalisée par l’éleveur sauf lors de certification pour les échanges. Cependant, le règlement européen stipulant qu’un animal vacciné doit provenir d’un cheptel vacciné implique une vaccination des broutards et du cheptel de souche par le vétérinaire sanitaire. C’est la raison pour laquelle, GDS France a demandé au niveau national de pouvoir reconnaître la vaccination du cheptel souche par l’éleveur selon le schéma appliqué dans le cadre du bilan sanitaire et du protocole de soin complété par un enregistrement des vaccinations par les GDS. Cette orientation veut dire « vivre avec la maladie » et donc limiter la circulation virale pour limiter les conséquences sanitaires au niveau de chaque troupeau. Un prochain article présentera de manière plus détaillée les différentes composantes de cette problématique.
Une alerte adressée aux services vétérinaires
Philippe Monteil, président de GDS Creuse, a demandé à la DGAl et à ses services décentralisés de concentrer ses efforts sur la gestion et la maîtrise de cette grave épizootie de fièvre catarrhale. Il a indiqué que GDS Creuse et les représentants professionnels de son conseil d’administration (éleveurs et vétérinaires) attendent de l’Etat un comportement d’Etat de droit et une visibilité à moyen terme de la gestion de la lutte et la prévention contre la fièvre catarrhale. Il a rappelé que les éleveurs se sont fortement investis dans cette campagne de vaccination pour un bénéfice individuel, mais aussi collectif fort. Il serait donc incompréhensible et inadmissible qu’ils puissent être sollicités sur d’autres domaines par les services de contrôles alors qu’ils n’ont pas d’écart majeur signalé. Cette demande a fait l’objet d’une motion votée à l’unanimité transmise à Mme la directrice des services vétérinaires.
Un important décalage des prophylaxies, un assainissement IBR qui se poursuit
Les impératifs de la vaccination fièvre catarrhale ont généré un décalage dans la réalisation des prophylaxies avec 55 000 prises de sang en mars alors que ce sont les chiffres habituels de janvier. Le retard accumulé cet hiver a été rattrapé en avril. Concernant l’IBR, la poursuite des améliorations permet de positionner notre département dans une position confortable. L’objectif étant d’accélérer l’assainissement et d’être à court terme département assaini.
Un niveau d’impayés alarmant
GDS Creuse a toujours eu une approche « souple » pour le paiement des appels de prestation, particulièrement au cours de cette crise. La mise en place d’échéanciers est toujours possible afin de prendre en compte les difficultés que peuvent rencontrer les éleveurs. Cependant, la situation devient alarmante et certains se servent de cette mansuétude de GDS Creuse. En conséquence, le Conseil d’Administration a demandé un suivi plus « rapproché » de ces impayés afin de retrouver une situation plus normale et d’éviter la mise en place d’agios. Chaque situation continuera d’être analysée de manière individuelle lors de contact de tout éleveur.
Des aides de GDS Creuse via un partenariat privilégié avec le conseil général
Dans le cadre des liens privilégiés entretenus entre le conseil général et GDS Creuse pour le soutien à la qualité sanitaire de l’élevage creusois, différentes conventions ont été mises en place au cours des années pour un appui financier du conseil général avec une gestion administrative et financière de GDS Creuse. La convention « programme de prévention et de lutte contre les maladies non-réglementées de l’espèce bovine » d’un montant de 102 500 euros concerne les dépistages à l’introduction et l’assainissement IBR. La convention « programmes de prévention et de lutte contre la métrite équine et l’artérite virale équine » d’un montant de 2 000 euros est mise en place. La convention « programme de lutte contre la fièvre catarrhale » mise en place dans le cadre de la campagne de vaccination du cheptel contre les sérotypes 1 et 8 d'un montant de 112 000 euros sera allouée aux élevages professionnels bovins, ovins ou caprins ayant fait vacciner leurs animaux entre le 15 décembre 2008 et le 30 juin 2009. La convention entre le LDA et GDS Creuse, arrivant au terme de ses 3 années, est en cours de renégociation avec, d’une part, une demande d’intégration de l’ensemble des analyses du tiers payant afin que les économies administratives engendrées soient répercutées sur le coût de l’ensemble des ces analyses et, d’autre part, une baisse du coût général de ces analyses.
Peu de changement lors des élections du bureau de GDS Creuse
Le conseil d’administration est constitué de 18 membres à voix délibératives : 12 délégués cantonaux (élus par les 102 délégués cantonaux lors de l’Assemblée Générale) et 6 représentants de structures (Groupement technique vétérinaire, Ordre des vétérinaires, Syndicat départemental des vétérinaires d’exercice libéral, conseil général, Chambre d’agriculture et Syndicat départemental des exploitants agricoles majoritaire). La physionomie du nouveau bureau s’avère quasi-identique au précédent. En conclusion, une forte cohésion nécessaire pour surmonter la crise actuelle mais aussi poursuivre le renforcement de la maîtrise des risques sanitaires Philippe Monteil a tenu à rappeler la nécessité de forte cohésion du triptyque éleveur – vétérinaires – administration afin de surmonter cette crise et poursuivre le renforcement de la maîtrise des risques sanitaires, chantier essentiel, pour la gestion sanitaire de nos troupeaux, engagé ces dernières années.