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Fourrages, aides ...
La FDSEA fait le point sur la sécheresse

Si l´approvisionnement en fourrages mobilise encore toutes les énergies de la FDSEA, des JA et de leurs réseaux, le travail du syndicalisme ne se réduit pas à ça, souligne Patrick Escure, président de la FDSEA, qui fait le point sur l´ensemble des actions conduites depuis le début de la sécheresse.

 

Seulement 20 % des 50 000 tonnes de fourrages commandés par les agriculteurs dans le cadre de l´association "Solidarité Calamités Cantal" étaient livrés dans le département à la mi-octobre, estime Patrick Escure, président de la FDSEA. "Nous rencontrons toujours des difficultés liées à la surenchère sur le prix des transports, voire des matières premières elles-mêmes, explique-t-il. Dans ce contexte, les services de l´association comme nos responsables locaux de terrain font un travail colossal et formidable auquel il faut rendre hommage". Autant dire que l´approvisionnement en fourrages reste la première préoccupation du syndicalisme même s´il ne faut pas oublier que son rôle ne s´arrête pas là, insiste le président.

15,9 millions d´euros

"Nous nous sommes mis en action dès le mois de mai en alertant les pouvoirs publics sur le déficit pluviométrique dont souffrait déjà l´agriculture. Le conseil d´administration de la FDSEA avait alors demandé au préfet d´envisager des mesures de restriction d´usage de l´eau et de se tenir prêt dans l´hypothèse où une procédure "calamités" serait lancée", raconte Patrick Escure. La persistance de la sécheresse a conduit le syndicat à demander rapidement d´autres mesures : l´enclenchement d´abord de la mesure "calamités". "Nos responsables locaux ont accompagné les enquêteurs sur le terrain les 30 et 31 juillet. Le dossier du Cantal a été validé le 29 août à Paris. Il est alors apparu que notre département était parmi les plus touchés. Il a en tout cas obtenu le déblocage d´un acompte de 15,9 millions d´euros, soit 1/20e d´une enveloppe nationale répartie alors entre 49 départements". La CDOA (Commission départementale d´orientation agricole) devait se réunir le 24 octobre pour fixer les niveaux d´indemnisation en fonction des zones retenues (voir L´UNION du mercredi 29 octobre). "Nous demanderons des indemnisations proportionnelles aux pertes subies, en tenant compte de l´ensemble des productions, y compris les agriculteurs qui ont une activité de diversification", précise Patrick Escure, en relayant notamment une revendication de sa section porcine.

Plusieurs autres mesures obtenues

Mais ces indemnisations ne compenseront pas l´ensemble des pertes subies, loin de là, constate-t-il. C´est pourquoi le syndicalisme a travaillé dans plusieurs autres directions. "Nous avons demandé l´interdiction du broyage de la paille, que nous avons obtenu grâce à l´appui du réseau FDSEA des départements céréaliers, dont les responsables n´ont pas hésité à aller arrêter des moissonneuses équipées de broyeurs dans les champs", souligne le président de la FDSEA. "Dès le 29 juillet, nous avons d´autre part écrit à la Direction départementale des services fiscaux pour demander un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti. Mesure qui a finalement reçu une réponse favorable. A ce titre, il faut préciser que les propriétaires fonciers doivent rembourser ce dégrèvement au fermier s´il s´est acquitté de sa part de cet impôt". "Nous avons encore réclamé la mise en place de soutiens à la trésorerie, notamment au travers de l´anticipation du versement des aides. Proposition là aussi acceptée, même si on peut regretter qu´il ne s´agisse que d´acomptes et que, pour des histoires de contrôles, certains agriculteurs n´aient toujours rien perçu". Il y a eu encore l´accord avec les marchands d´aliments pour proposer aux éleveurs un "aliment solidarité" à prix réduit, les mesures de report des appels de cotisations auprès de la MSA...

Les autres actions conduites, le point sur les transports et les nouvelles revendications de la FDSEA, détaillés dans L´UNION du samedi 25 octobre 2003.

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