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La FDSEA et les JA reçus à l’Élysée

La délégation creusoise était composée de Rémy Benoiton et Jean-Marie Colon pour JA 23, de Michel Vergnier, député, et de Christian Arvis et Pascal Josse pour la FDSEA 23
La délégation creusoise était composée de Rémy Benoiton et Jean-Marie Colon pour JA 23, de Michel Vergnier, député, et de Christian Arvis et Pascal Josse pour la FDSEA 23
© AM

À l’initiative du député de la Creuse Michel Vergnier, une délégation composée de responsables de la FDSEA et des JA de la Creuse a été reçue à l’Élysée pour aller rencontrer M. Philippe Vinçon, conseiller technique sur les questions agricoles auprès du président de la République.
Cette rencontre s’est formalisée depuis peu par les services du palais présidentiel, à la demande de la profession, pour un entretien avec les plus hautes instances de l’État.
La délégation creusoise, composée de Christian Arvis, secrétaire général, Pascal Josse, vice-président de la FDSEA, Jean-Marie Colon et Rémi Benoiton, respectivement président et secrétaire général des JA, a pu ainsi décliner l’ensemble des préoccupations des éleveurs creusois.
À travers un document de travail élaboré par les services de la FDSEA, de la Chambre Agriculture et des JA, l’ensemble des questions d’actualité a été passé au crible. En présentant le contexte de l’agriculture creusoise, Christian Arvis n’a pas manqué de rappeler la vocation agricole du département et sa spécificité en matière d’élevage. « Avec 4 bovins pour 1 habitant, la Creuse demeure un département rural dont l’économie repose quasiment exclusivement sur le secteur agricole ». Une spécialisation qui subit dans le même temps les difficultés conjoncturelles et structurelles du monde de l’élevage et en particulier en matière de trésorerie des exploitations, et des revenus qui ne cessent de rester au dernier rang des productions agricoles.
Alors que l’élevage subit une crise sans précédent, avec une dégradation importante des cours de la viande bovine, les pertes enregistrées mettent en péril de nombreuses exploitations spécialisées, auxquelles s’ajoutent des coûts de production toujours aussi élevés.
Parmi les revendications exposées, la réforme de la PAC est restée l’un des sujets majeurs de cette rencontre. Malgré toutes les analyses réalisées jusqu’à présent, faire admettre que l’élevage n’est pas le grand gagnant de cette réforme et que le montant des aides va baisser durant les deux prochaines années n’était pas chose facile à faire admettre, considérant que la France a obtenu une enveloppe financière supérieure aux autres États membres. Si de nombreuses questions restent encore en suspens, comme l’application de la référence de la PMTVA de 2013, les cas particuliers pour les jeunes agriculteurs sont autant de sujets qui sont encore à l’étude précise M. Vinçon.
Cependant, les responsables creusois ont également réaffirmé leurs positions sur des points majeurs pour sauvegarder l’élevage, comme l’ouverture de nouveaux débouchés à l’export sur pays tiers, le développement de la restauration hors foyer, l’engagement de la grande distribution sur de la viande bovine française et surtout l’arrêt des tests ESB qui ne se justifient plus à ce jour alors que de nombreux pays ont depuis longtemps arrêté ces tests.
D’autre part, les responsables ont également évoqué la contractualisation des animaux sur certains marchés « dont il faut associer tous les maillons de la chaîne de l’aval et de l’amont y compris de la grande distribution, mais en tenant compte des coûts de production » a insisté Christian Arvis.
Au sujet des ICHN, la question du zonage n’est plus à l’ordre du jour a précisé Philippe Vinçon et leur financement est assuré pour l’ensemble de la période 2015/2020. Rappelant également que l’élevage dispose de nouvelles mesures dans le cadre de la réforme de la PAC, comme l’aide au protéagineux, il invite les éleveurs creusois à s’inscrire dans cette dans ce dispositif.
Parmi les autres sujets récurrents, la directive nitrate fut également abordée. Le message des responsables creusois était clair et limpide, à savoir : pas de classement en zone vulnérable en Creuse, le conseiller technique a précisé que la France ne pouvait échapper à cette directive sous peine de se voir être sanctionnée. Mais à l’intérieur de ces zones, cela n’empêche pas d’examiner les impacts engendrés par cette mesure et que des corrections étaient toujours possibles à la marge.
Jean-Marie Colon et Rémi Benoiton ont tous deux exprimé les enjeux et les inquiétudes du renouvellement des générations au travers du programme régional installation et transmission. Un dispositif qui doit être opérationnel dès le 1er janvier prochain auquel le soutien de l’État est indispensable pour mener à bien un accompagnement des nouveaux installés.
Abordant également le sujet des contrôles tatillons de l’administration et le poids des charges qui grève la compétitivité de l’activité du secteur agricole, les responsables creusois ont aussi dénoncé les risques de la mise en œuvre de la nouvelle mesure écotaxe « un dispositif qui va tuer nos activités » souligne Rémi Benoiton, qui demande l’exonération de cette taxe pour les transports dans un rayon de 200 km.
Au terme de plus de deux heures d’entretien, la délégation s’est dite prête à renouveler cette démarche si nécessaire, mais sur le terrain, pour que les décideurs des plus hautes instances de l’État mesurent avec précision les enjeux de l’agriculture creusoise.

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