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La demande de reconnaissance bientôt envoyée

Le Comité départemental d’expertise (CDE) s’est réuni le mercredi 11 janvier 2017 à la Préfecture pour faire le point sur la demande de reconnaissance en calamités agricoles au titre de l’année 2016.

© HC

Pour être reconnu en calamités agricoles, un dossier argumenté doit être présenté à la  CNGRA (Commission nationale de gestion des risques en agriculture). La commission départementale est chargée de relayer l’ensemble des informations pouvant attester de la situation calamiteuse. Depuis le décret du 25 novembre 2016, un expert foncier agricole doit assister à la commission départementale.

18 exploitations analysées
Une commission de suivi constituée de l’administration et de la profession agricole, s’est rendue sur dix-huit exploitations réparties sur l’ensemble du département en juin et octobre 2016 puis en janvier 2017. L’année fourragère retenue par l’expert pour établir son rapport est celle de 2013, comme étant une année normale car aucun fourrage n’avait été distribué pendant cet été. Le rapport météorologique montre qu’à partir du 25 juin la sécheresse s’est installée. Les mois de juillet et août ont été particulièrement secs. Les déficits de pluie sont respectivement de 90 % et de 70 % par rapport à la normale (1981-2010). Les mois suivants sont identiques : très secs. Le rapport de Météo France atteste un déficit de pluie du 25 juin au 10 septembre 2016 jamais observé depuis 57 ans ainsi que des sur-chaleurs le 19 juillet et le 23 août 2016 à hauteur de 38 ° à l’ombre. C’est une année record ! « Nous croisons des camions de foin sur les routes, nous ne faisons pas l’aumône. Ceci reflète bien la réalité : il manque du fourrage dans les fermes suite à la sécheresse » précise Pascal Lerousseau, président de la FDSEA.

Conséquences de la sécheresse sur le bilan fourrager
Les pâturages de printemps se sont déroulés par temps humide (sauf début mai) ce qui a entraîné la dégradation des prairies à cause du piétinement des animaux. Parmi les exploitations enquêtées, aucune n’a pu réaliser de deuxième coupe de foin. La seule et unique coupe a eu lieu tardivement début juillet en quantité normale mais en qualité moindre, c’est-à-dire pauvre en matière azotée. Ce manque va devoir être comblé par l’achat d’aliment énergétique pour assurer une ration équilibrée aux animaux et donc des frais supplémentaires pour les éleveurs. Pour ne rien arranger, les agriculteurs ont dû affourager leurs troupeaux dès juillet car l’herbe ne poussait plus. Le stock hivernal pour 2016-2017 est de 4 019 tonnes de matière sèche alors que le stock hivernal de 2013 était de 8 142 tonnes de matière sèche, il y a donc un manque de fourrage à hauteur de 51 % par rapport à l’année de référence.
Les communes ayant subis l’épisode de grêle ont été visités au mois de juillet. Toutefois les dégâts subis ne ressortent pas statistiquement parlant tellement la sécheresse a été forte. L’impact sur les céréales ne peuvent pas être pris en compte car étant une production assurable, elles ne rentrent pas dans le cadre d’indemnisation des calamités agricoles.
Le dossier de demande de reconnaissance en calamité a été construit avec l’ensemble de ces éléments, il sera envoyé dès la fin de la semaine à la commission nationale (CNGRA) pour être étudié lors de la prochaine séance qui aura lieu en février, des informations complémentaires pourraient être demandé par la suite courant mars.

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