Groupe lait
A la découverte d’une expérience
Groupe lait
Des éleveurs laitiers du Vernet-la-Varenne étudient lors de rencontres de formation, des pistes de progrès pour l'élevage de leurs génisses.
Les éleveurs du groupe lait du Vernet-la-Varenne, visualisent l’effet vêlage 2 ans, demandent nombre d'explications à Patrice Faucher de Sauxillanges.
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Auvergne Agricole
Avoir moins de maladies et de mortalité dans son troupeau a une incidence économique certaine pour l'éleveur.
Le groupe Lait du Vernet- la-Varenne, s'est réuni une nouvelle fois fin décembre. Après les exposés en salle, les agriculteurs accompagnés par les techniciens de la PRA Livradois-Forez et de l'Ede, se sont rendus à l’Earl Faucher à Sauxillanges, pour échanger sur la pratique du vêlage 2 ans.
Une technique à bien maîtriser
Cette technique mise en place depuis de nombreuses années, par ces éleveurs de Montbéliardes, leur a valu, ont-ils souligné "quelques quolibets au départ".
Patrice Faucher, en accueillant les participants, a précisé que cette technique demande :
• de la rigueur dans les pratiques,
• que les décisions prises répondent à l’objectif de départ,
• de ne pas faire du cas par cas, pour tel ou tel animal.
Il apparaît que le choix du vêlage 2 ans doit être exclusif pour un exploitant, car la gestion de différents lots de génisses devient trop problématique.
Les avantages de la technique? Ils sont nombreux a expliqué l'éleveur. En effet elle permet:
• d’éviter l’immobilisation de capital, les animaux sont plus rapidement productifs avec des mamelles de meilleure qualité (moins de volume, d’oedème et plus résistantes).
• d’avancer plus vite en génétique, et de travailler avec un troupeau plus jeune. Ainsi l’efficacité du troupeau en est améliorée, avec une meilleure fertilité.
Contrairement aux idées reçues, cela ne coupe pas la croissance finale de l’animal.
Il s'agit également d’avoir une crèche qui soit «bonne», ainsi qu'une alimentation de qualité, particulièrement de la naissance à 6 mois.
De la naissance au vêlage
Sur l’exploitation, Patrice a fait des choix de conduite.
- La période de vêlage se situe sur août - septembre, avec des veaux isolés jusqu'à 3 semaines, par lots de 4 au maximum. Ce choix est dicté par l’aspect sanitaire plus favorable à cette période, et à l’importance d’avoir des animaux suffisamment préparés, pour la mise à l’herbe dès la première année.
- Le plan d’allaitement au lait entier est très classique : sur 15 semaines, avec un maximum de 7 l par jour. Le concentré est distribué à volonté jusqu'à 1 mois, puis à 2 kg ingéré jusqu’au sevrage. Il est de 2,5 à 3 kg jusqu'à 1 an, avec des rations herbe et foin (complémenté au pré).
- Le sevrage (environ vers 3 mois et demi) doit se faire en douceur sans stress.
Les animaux sont rentrés précocement des pâturages (vers le 15 octobre) avec déparasitage.
Le deuxième hiver, les animaux sont nourris au bon foin à volonté, ou avec de l’enrubannage + 100 gr de minéraux (pas d’apport de concentrés).
L’éleveur insiste sur l’aire d’exercice que possèdent les animaux (lumière, marche…). Ils restent les trois quarts de la journée dehors.
L’insémination intervient vers 14-15 mois sur des génisses qui pèsent au minimum 400 kg.
Le deuxième été, elles sont nourries exclusivement à l’herbe, sur des parcelles éloignées de l’exploitation. Puis intégrées début juillet avant le vêlage, avec les laitières.
Patrice Faucher ne voit que des avantages à ce système. Il admet cependant que cette technique n’est pas généralisable partout, mais "qu'elle est à la portée de tous." Cette pratique lui a permis d’être plus efficace et de s’adapter à un moment donné, où la surface de l’exploitation était limitée sur des sols séchants, et la main d’oeuvre diminuait. Mais ce dynamique éleveur considère qu’il apprend tous les jours, et que son système est perfectible. D’ailleurs, il prévoit prochainement d’aménager un local pour ses jeunes génisses.
L'avis du technicien
La très bonne alimentation jusqu’à 1 an, permet d’avoir des génisses très développées à la saillie. L’alimentation moins riche la deuxième année, permet sans doute des croissances compensatrices au pâturage, le deuxième été. Les bons fourrages à volonté et les transitions alimentaires respectées permettent des croissances continues, nécessaires pour un vêlage précoce.
Un sevrage plus précoce (8 ou 10 semaines) est possible, et peut permettre de réduire le coût d’élevage sans compromettre la croissance.
L’exploitation de la Earl Faucher
Moyenne contrôle laitier 2005/2006 : 8056 kg 40,8 TB 35,1 TP
Niveau vêlage des génisses: 27,3 kg
Age au vêlage des génisses: 2 ans 3 mois
Intervalle entre vêlages : 376 jours
Poids moyen des génisses au vêlage : 650 kg
Taux de renouvellement : 30 à 35 % par an.
Le groupe poursuit ses rencontres
Mi-janvier à la mairie du Vernet-la-Varenne, Christophe Ayral, vétérinaire-directeur au Gds du Puy-de-Dôme, est intervenu auprès de ces éleveurs, sur le sanitaire et l’importance de la prévention des risques. Il a passé en revue les principales maladies avec les agents responsables, leurs modes d’actions, le diagnostic et les traitements.
Chaque exploitation devrait avoir comme objectif moins de 15 % d’animaux malades et moins de 5 % de mortalité par an.
Il a particulièrement insisté sur l’importance de la prévention (hygiène au vêlage, logement individuel, colostrum, alimentation…).
Les éleveurs ont pu échanger sur leurs pratiques et trouver des pistes de réflexion pour améliorer leur technicité, "un gage de réussite", a souligné Christophe Ayral.
Une technique à bien maîtriser
Cette technique mise en place depuis de nombreuses années, par ces éleveurs de Montbéliardes, leur a valu, ont-ils souligné "quelques quolibets au départ".
Patrice Faucher, en accueillant les participants, a précisé que cette technique demande :
• de la rigueur dans les pratiques,
• que les décisions prises répondent à l’objectif de départ,
• de ne pas faire du cas par cas, pour tel ou tel animal.
Il apparaît que le choix du vêlage 2 ans doit être exclusif pour un exploitant, car la gestion de différents lots de génisses devient trop problématique.
Les avantages de la technique? Ils sont nombreux a expliqué l'éleveur. En effet elle permet:
• d’éviter l’immobilisation de capital, les animaux sont plus rapidement productifs avec des mamelles de meilleure qualité (moins de volume, d’oedème et plus résistantes).
• d’avancer plus vite en génétique, et de travailler avec un troupeau plus jeune. Ainsi l’efficacité du troupeau en est améliorée, avec une meilleure fertilité.
Contrairement aux idées reçues, cela ne coupe pas la croissance finale de l’animal.
Il s'agit également d’avoir une crèche qui soit «bonne», ainsi qu'une alimentation de qualité, particulièrement de la naissance à 6 mois.
De la naissance au vêlage
Sur l’exploitation, Patrice a fait des choix de conduite.
- La période de vêlage se situe sur août - septembre, avec des veaux isolés jusqu'à 3 semaines, par lots de 4 au maximum. Ce choix est dicté par l’aspect sanitaire plus favorable à cette période, et à l’importance d’avoir des animaux suffisamment préparés, pour la mise à l’herbe dès la première année.
- Le plan d’allaitement au lait entier est très classique : sur 15 semaines, avec un maximum de 7 l par jour. Le concentré est distribué à volonté jusqu'à 1 mois, puis à 2 kg ingéré jusqu’au sevrage. Il est de 2,5 à 3 kg jusqu'à 1 an, avec des rations herbe et foin (complémenté au pré).
- Le sevrage (environ vers 3 mois et demi) doit se faire en douceur sans stress.
Les animaux sont rentrés précocement des pâturages (vers le 15 octobre) avec déparasitage.
Le deuxième hiver, les animaux sont nourris au bon foin à volonté, ou avec de l’enrubannage + 100 gr de minéraux (pas d’apport de concentrés).
L’éleveur insiste sur l’aire d’exercice que possèdent les animaux (lumière, marche…). Ils restent les trois quarts de la journée dehors.
L’insémination intervient vers 14-15 mois sur des génisses qui pèsent au minimum 400 kg.
Le deuxième été, elles sont nourries exclusivement à l’herbe, sur des parcelles éloignées de l’exploitation. Puis intégrées début juillet avant le vêlage, avec les laitières.
Patrice Faucher ne voit que des avantages à ce système. Il admet cependant que cette technique n’est pas généralisable partout, mais "qu'elle est à la portée de tous." Cette pratique lui a permis d’être plus efficace et de s’adapter à un moment donné, où la surface de l’exploitation était limitée sur des sols séchants, et la main d’oeuvre diminuait. Mais ce dynamique éleveur considère qu’il apprend tous les jours, et que son système est perfectible. D’ailleurs, il prévoit prochainement d’aménager un local pour ses jeunes génisses.
L'avis du technicien
La très bonne alimentation jusqu’à 1 an, permet d’avoir des génisses très développées à la saillie. L’alimentation moins riche la deuxième année, permet sans doute des croissances compensatrices au pâturage, le deuxième été. Les bons fourrages à volonté et les transitions alimentaires respectées permettent des croissances continues, nécessaires pour un vêlage précoce.
Un sevrage plus précoce (8 ou 10 semaines) est possible, et peut permettre de réduire le coût d’élevage sans compromettre la croissance.
L’exploitation de la Earl Faucher
Moyenne contrôle laitier 2005/2006 : 8056 kg 40,8 TB 35,1 TP
Niveau vêlage des génisses: 27,3 kg
Age au vêlage des génisses: 2 ans 3 mois
Intervalle entre vêlages : 376 jours
Poids moyen des génisses au vêlage : 650 kg
Taux de renouvellement : 30 à 35 % par an.
Le groupe poursuit ses rencontres
Mi-janvier à la mairie du Vernet-la-Varenne, Christophe Ayral, vétérinaire-directeur au Gds du Puy-de-Dôme, est intervenu auprès de ces éleveurs, sur le sanitaire et l’importance de la prévention des risques. Il a passé en revue les principales maladies avec les agents responsables, leurs modes d’actions, le diagnostic et les traitements.
Chaque exploitation devrait avoir comme objectif moins de 15 % d’animaux malades et moins de 5 % de mortalité par an.
Il a particulièrement insisté sur l’importance de la prévention (hygiène au vêlage, logement individuel, colostrum, alimentation…).
Les éleveurs ont pu échanger sur leurs pratiques et trouver des pistes de réflexion pour améliorer leur technicité, "un gage de réussite", a souligné Christophe Ayral.