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Chambre d'agriculture
La Chambre d'agriculture à la rencontre des acteurs du monde agricole

Situation sanitaire, transmission et aides à la construction / rénovation ont alimenté les réunions d'information de la Chambre d'agriculture de l'Allier.

Une femme se tient debout avec un micro à côté d'un écran. En arrière plan 4 hommes sont assis à une table, l'un d'entre eux explique quelque chose au micro.
Patrice Bonnin, président de la Chambre d'agriculture de l'Allier avec les élus lors d'une réunion.
© CA03

La situation sanitaire au cœur des débats

De Saint-Pourçain-sur-Sioule à Montbeugny, en passant par Saint-Prix, Villefranche-d’Allier, Quinssaines et Bourbon-l’Archambault, tous les acteurs du monde agricole ont pu assister aux traditionnelles réunions de secteur tenues par Patrice Bonnin, président de la Chambre d’Agriculture, accompagné de nombreux élus.

Après avoir présenté d’une manière globale la conjoncture agricole de l’année en cours sur les différents domaines d’activité (bovins, ovins, laitiers, porcins, volailles…) qui ont connu des fortunes diverses, c’est au tour du secteur des grandes cultures, entré dans un marché mondial et géopolitique mis à mal par le contexte de guerre (Crimée en 2014 et Ukraine depuis 2022) d’être passé au crible.

« De mon côté, je suis très inquiet étant donné que le contexte réglementaire devenu ubuesque, ne prête guère à l’optimisme sur le secteur des grandes cultures, si l’on rajoute à ça les chocs climatiques de plus en plus fréquents qui sont également une source d’inquiétude. » a déclaré Nicolas Bonnefous, vice-président de la Chambre d’agriculture.

Transmission agricole

Le renouvellement des générations est un enjeu de taille.

Autre sujet de préoccupation évoqué, celui de la transmission. Actuellement, 40 % des agriculteurs ont plus de 57 ans sur les 1 880 exploitants que compte le département de l’Allier. Sur les cinq dernières années, 350 chefs d’exploitations ont disparu, seulement 2 sur 3 étant remplacés par de nouveaux installés. En moyenne, ce sont 130 nouveaux agriculteurs qui s’installent chaque année, dont 50 % d’entre eux en société, orientés principalement en élevage bovins viande, polycultures et polyélevage.

Situation sanitaire FCO et MHE

« L’évolution de la maladie est changeante, la vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain, surtout concernant les zones réglementées, car le sérotype 8 qui remonte du sud pose problème », insistait Richard Moine. Le président du GDS Allier prône la vaccination des cheptels souches, autant chez les ovins que chez les bovins, bien que le vaccin contre le sérotype 8 soit payant et qu’aucune prise en charge ne soit envisagée à l’heure actuelle par l’état.

C’est une maladie qui progresse et qui fait des ravages, à un moment donné, c’est à nous éleveurs de nous prendre en main » R. Moine (président GDS 03)

Même si la FCO monopolise les esprits et les débats, il ne faut surtout pas négliger la MHE qui a fait de gros dégâts dans certains départements. Richard Moine regrettait d’ailleurs que la zone vaccinale ne soit pas étendue à l’ensemble du département, seul l’ouest étant privilégié à l’heure actuelle.

Il faut que les éleveurs prennent leurs responsabilités » P. Bonnin

Pour 2025, les éleveurs devront prendre leurs responsabilités au niveau de la vaccination afin d’endiguer la maladie. 

« N’abandonnez pas la vaccination. Il faut vacciner car la perte va bien au-delà de la mortalité des animaux, il faut penser à l’après car la reconstitution des cheptels va s’avérer très compliquée. Une fois la crise passée, il faudra revoir les stratégies afin de prévenir une nouvelle épidémie », répète Patrice Bonnin.

Bâtiments

Si vous êtes à la tête d’une exploitation d’élevage (bovin, ovin, caprin, avicole, cunicole, porcin) et que vous avez des projets de constructions, d’extensions ou de rénovation, sachez que la « Mesure 201 » est un dispositif qui permet d’obtenir d’éventuelles aides afin de procéder à la modernisation et à l’adaptation des bâtiments aux changements climatiques.

« Nous nous sommes rendu compte que par manque d’information, beaucoup d’éleveurs passaient à côté de certaines aides dont ils pouvaient bénéficier », expliquait Patrice Bonnin. Il précisait néanmoins que le fait de déposer un dossier n’assurait pas l’obtention d’une aide, étant donné que chaque demande serait traitée au cas par cas.

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