Journée Noyau de sélection
Évolution et Charolais Univers ont convié leurs adhérents et partenaires sur l’exploitation du domaine des Roses, à Bressolles, dans l’Allier pour un bilan des séries en cours et une présentation de bovins issus d’exploitations proches, adhérentes à la coopérative.
Évolution est une coopérative basée sur le grand ouest de la France, couvrant vingt-quatre départements et employant 1200 salariés dont 700 techniciens inséminateurs. Elle existe depuis 2016 et résulte de la fusion de plusieurs coopératives depuis le milieu du XXème siècle. Son objectif est d’améliorer la race charolaise et de répondre ainsi aux attentes des éleveurs et, plus largement, de toute la filière. Sébastien Clairand est le responsable de la filière viande : « Nous sommes ici, dans l’Allier, à la limite de notre zone où nos adhérents sont présents. Une journée comme celle-ci permet d’informer les éleveurs des dernières nouveautés et des reproducteurs destinés à la diffusion de l’insémination ».
240 éleveurs au niveau national, 25 dans l’Allier
Évolution fédère 240 éleveurs et ce ne sont pas moins de cent d’entre eux que la coopérative a souhaité rassembler mercredi 9 juin au domaine des Roses, sur la commune de Bressolles. Dans l’Allier, ce sont vingt-cinq éleveurs charolais qui ont rejoint Évolution. L’occasion d’évoquer, avec ses adhérents, les travaux engagés par ses équipes aux côtés des éleveurs partenaires. Le domaine des Roses est dédié à l’élevage de bovins charolais sur lequel s’est installé François Hamot fin 2008. Originaire de l’Oise, il est à la tête d’un cheptel de cent vaches charolaises inscrites au HBC depuis 1981, qu’il élève sur une SAU de 127 hectares composée principalement de surfaces fourragères dont vingt hectares de méteil pour les besoins du troupeau. Depuis 2015, 107 hectares de prairies sont conduits en pâturage tournant dynamique. Pour l’aider dans la conduite de l’exploitation, François a l’appui de son fils, Gauthier, salarié d’Évolution, qui souhaite assurer la relève d’ici quelques années en s’installant.
Partage des connaissances et découverte d’autres élevages
Gauthier, de par son emploi d’inséminateur au sein d’Évolution, est très impliqué dans l’amélioration de la race charolaise : « Nous produisons des mâles en maigre et nous engraissons les femelles en vue de la vente directe. Nous assurons également la vente de reproducteurs âgés de seize à vingt mois et entre six et dix laitonnes. Notre cheptel est à 100% en insémination artificielle que nous pouvons catégoriser par 15 % de semence sexée mâle et femelle, 40 % de taureaux sans cornes et 35 % en Avenir. Le génotypage des femelles de renouvellement et des mâles reproducteurs est assuré ». Équipés d’un Smartvel, François et Gauthier sont engagés au noyau de sélection sans cornes depuis 2015. Pour Gauthier, l’intérêt est « le partage des connaissances techniques, la rencontre d’autres éleveurs sur le secteur ».
L’insémination artificielle en hausse de 1,6 %
L’insémination artificielle voit sa marge de progression augmenter de 1,6 % entre octobre 2020 et avril 2021. Une satisfaction pour Sébastien Clairand : « Elle s’explique par l’activité de nos équipes et par l’offre grandissante de nos taureaux que nous sélectionnons. De plus, l’insémination artificielle est de plus en plus pratiquée par rapport à la monte naturelle car elle offre plus de sécurité ».
⇐ Plus d’infos : evolution-xy.fr
Rencontre avec Patrick Chevalier, technicien création chez Évolution sur les départements de l’Allier, de la Creuse, de la Nièvre et du Puy-de-Dôme. Il prendra sa retraite d’ici quelques semaines.
« À la fin des années 1980 et au début des années 1990, les éleveurs recherchaient plutôt des animaux à fort potentiel de croissance. Par la suite, se sont les qualités maternelles, notamment au niveau du lait, des facilités de naissance, mais également les qualités bouchères avec une bonne conformation ainsi qu’une finesse d’os améliorée qui ont été mises en avant. Aujourd’hui, nous avons une très forte demande d’animaux possédant le gène sans cornes. Évolution sélectionne en amont des animaux pour leurs morphologies, correspondant aux travaux que nous menons. Des taureaux qui seront proposés demain aux éleveurs dans nos catalogues ».