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Jean-Francis Treffel, nouveau préfet de l’Allier

« Le rôle du représentant de l’État que je suis est d’aider les agriculteurs »

© AA03

Le nouveau préfet de l’Allier a été nommé en Conseil des ministres  mercredi 17 février. Depuis le 8 mars dernier, il remplace Marie‑Françoise Lecaillon qui était en poste depuis janvier 2018.

Que connaissez-vous de l’Allier ?
Jean-Francis Treffel : C’est un département que j’ai eu l’occasion de traverser mais dans lequel je n’ai pas eu l’occasion de m’arrêter. Je connais sa réputation à travers ses trois centres d’activité que sont Montluçon, Moulins et Vichy. Trois bassins de vie territoriaux très différents. Moulins, la ville administrative, Montluçon, avec sa vie économique, industrielle, et Vichy, la touristique.  

Vous avez été confronté, comme tous les préfets de France, à cette crise sanitaire sans précédent. Quelle est, aujourd’hui, la situation, dans le département de l’Allier ?  
J.-F. T : C’est un département qui enregistre des résultats corrects au regard de ce que l’on constate. Par rapport à la moyenne nationale, le taux d’incidence est l’un des moins élevés de la région Auvergne Rhône‑Alpes ; le taux de positivité qui est égal à 5 % pour 100 000 habitants. Au niveau de la vaccination, plus de 50 000 personnes ont reçu le vaccin, ce qui représente d’ores et déjà plus de 12 % de la population départementale.  

Vous êtes le représentant de l’État, de son gouvernement. L’autre dossier important, c’est le Plan de relance de l’économie. Quel est votre rôle ?  
J.-F. T : Avec les sous-préfets, nous sommes chargés de la relance dans nos départements respectifs. Ce sont des financements d’État importants qui sont mis à disposition d’une part, des entreprises, pour des aides directes en direction de projets de développement, d’investissements mais également vis-à-vis des collectivités comme les départements, les établissements publics de coopération intercommunale, les communes, avec un point particulier envers la rénovation énergétique. Les élus, les partenaires économiques, me trouveront comme le principal interlocuteur pour mobiliser les financements publics sur leurs projets.

L’économie bourbonnaise est dominée par le secteur agricole et l’industrie agro-alimentaire. Vous avez acquis une longue expérience tout au long de votre parcours au sein des corps préfectoraux. Quels ont été vos contacts avec le monde agricole, et, plus largement, avec la ruralité ?  
J.-F. T :  J’en ai fait l’expérience dans les territoires d’outre-mer, au sein de départements maritimes mais aussi et surtout, en Mayenne, un département rural, à dominante d’élevages laitiers. Le monde agricole, je l’apprécie beaucoup. Ici nous sommes plutôt sur un territoire à dominante bovins viande. Le rôle du représentant de l’État que je suis est d’aider les agriculteurs à exercer leur métier en mobilisant les fonds publics lorsqu’ils existent. Je pense en particulier aux fonds européens. Mon rôle est aussi de mettre en relation l’ensemble des partenaires de la création de valeurs en agriculture, qu’ils soient agriculteurs, transformateurs, industriels dans le cadre, notamment, de la mise en œuvre de la loi ÉgaLim. J’ai pu faire, d’ailleurs, le point avec les représentants de la profession, deux jours après mon arrivée, pour évoquer avec eux leur situation.  

Peu de préfets, ici en Allier, ont eu l’honneur de recevoir, le jour de leur installation, trois ministres, ceux de l’Intérieur, de l’Agriculture et de la Ruralité, dans leur département de fonction. Quel message ont-ils porté ?   
J.-F. T :  C’était un grand honneur pour moi de les recevoir ce jour-là ! C’est, bien évidemment un hasard. La principale mission qu’ils m’ont donnée est de mettre en place un observatoire départemental de la sécurité en agriculture. Un déplacement dans le cadre du Beauvau de la Sécurité, au cours duquel nous avons pu échanger avec les forces de l’ordre, les élus et les agriculteurs sur ces phénomènes qui touchent directement les élevages de l’Allier  et qui se manifestent par des vols et des intrusions dans les exploitations. Il faut donc établir un diagnostic partagé entre la Préfecture, les forces de sécurité et les représentants de la profession pour aboutir à la mise en place d’initiatives pour favoriser une meilleure sécurité du monde agricole.

Le département de l’Allier a une position stratégique, centrale, sur le territoire national. Des axes importants le traversent. Des axes en cours d’aménagements, de sécurisations comme la RCEA, prochaine A79, et la Route Nationale 7. Ces dossiers sont depuis très longtemps attendus par les Bourbonnais. Des dossiers que vous comptez suivre de près ?   
J.-F. T : Les dossiers d’infrastructures sont toujours des dossiers de très longs termes. Plusieurs générations d’élus se sont succédées pour voir l’aboutissement qu’on constate aujourd’hui. Des mises en 2x2 voies sur l’A79 mais aussi sur la RN7 qui vont particulièrement me mobiliser dans les jours qui viennent.  

L’emploi du temps d’un haut fonctionnaire ne laisse guère de place pour les loisirs. Cependant, parfois, vous arriverez, sans doute, à vous libérer l’esprit ?  
J.-F. T : Oui, je l’espère, bien sûr ! Je pratique un peu de sport, la course à pied ou la natation. Je m’intéresse également à la lecture, principalement des ouvrages documentaires. Et puis, il me reste à découvrir les richesses de ce beau département qu’est l’Allier, qui, j’en suis sûr, ne me décevront pas !

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