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Dégâts de gibier
Informez votre syndicat !

Lasse de constater que la présence du grand gibier cause toujours autant de problèmes aux agriculteurs, l’Udsea demande à ses adhérents qu’ils fassent remonter en temps réel les difficultés rencontrées sur le terrain.

Le territoire français con-naît une explosion in-contrôlée des populations de grand gibier. Une situation paradoxale dans un pays ayant institué en 1963 le système des plans de chasse, généralisé en 1979 à tous les départements pour protéger les cerfs, chevreuils, chamois, mouflons ou isards... Aujourd'hui les chevreuils, cerfs et sangliers prolifèrent, et la chasse ne parvient plus à jouer son rôle régulateur entre faune sauvage, milieu naturel, agriculture et forêt. Les dégâts de gibier se multiplient et les espèces qui les causent se diversifient. Entre tous, les dégâts causés par le sanglier sont peut-être ceux qui pèsent le plus par leur fréquence et leur intensité sur l'activité agricole. Même si il n'y a pas de problèmes partout, les agriculteurs de certaines communes vivent mal ces situations alors que ni les chasseurs, ni l'administration ne semblent en mesure de résoudre les problèmes.

Faites remonter les problèmes de dégât de gibier

«Nous ne voulons plus que nos problèmes soient ignorés» ex-plique Bruno Chaput, secrétaire générale de l'Udsea. Face à la lourdeur et aux lacunes du dispositif, beaucoup de dégâts ne font pas l'objet de demandes d'indemnisation. Ainsi, les nuisances dues au gibier et aux nuisibles sont très sous-estimées par l'administration et par les chasseurs eux-mêmes. L'Udsea organise donc la remontée d'information en faisant appel directement aux agriculteurs victimes. Cette initiative n'est pas uniquement le fait de la profession agricole. A l'occasion de son assemblée générale de décembre 2009, l'Addeap (Association départementale de défense des exploitants agricoles et propriétaires) émettait un voeu pour que la Chambre départementale d'agriculture recense les dégâts de gibier au delà des déclarations faites auprès de la fédération des chasseurs en vue de l'indemnisation des dégâts. Finalement, c'est l'Udsea, forte de son réseau local et de son implantation dans quasiment toutes les communes du département qui mettra cet observatoire en application.
Vous constatez des dégâts ? Rien de plus simple. Appelez l'Udsea, contactez votre délégué cantonal ou écrivez en mentionnant la commune et les parcelles concernées, l'espèce, la nature des dégâts et la date d'observation. Depuis le mois de février dernier, 58 exploitations ont contacté l'Udsea pour témoigner de dégâts sur les prairies ou de la présence persistante de sangliers, parfois en très grand nombre.

 

 

Le préfet interpellé sur la situation

A l'occasion d'une rencontre, en comité restreint, entre les représentants des agriculteurs, ceux des chasseurs et le préfet du Puy-de-Dôme, le recensement des dégâts réalisé par l'Udsea a été porté à la connaissance de l'administration. Patrick Trillon et Bruno Chaput représentaient l'Udsea, et Gérard Renard représentait la chambre d'agriculture, également très impliquée sur ce dossier.
Le préfet a rappelé à chacun la nécessité d'être très réactif pour régler les problèmes de dégâts de gibier. En ce qui con-cerne les dégâts causés par les sangliers, les représentants des agriculteurs ont demandé au préfet d'être à la fois prêt à organiser des battues administratives, ferme sur les lâchers clandestins, et de faire des démarches pour requalifier les amendes en cas d'infraction aux règles d'agrainage. Concernant la présence du cerf, il a été rappelé que les agriculteurs s'opposait au développement de sa population en Combrailles. «Il est important de souligner que c'est bien le recensement dynamique des dégâts qui a été l'élément central de la prise de conscience par l'administration de la dimension du phénomène. Aussi, il apparaît indispensable de continuer à alimenter cet état des lieux. Il est le témoin, en temps réel, de l'évolution de la situation» demande Bruno Chaput. Autre sujet de préoccupation majeure en plaine : les dégâts de lapins. La profession s'est montrée très déterminée sur cette question, et le préfet s'est engagé à organiser une série de réunions dans le but de mettre en oeuvre sur le terrain toutes les solutions possibles pour limiter les pullulations.

Un dispositif complémentaire de la déclaration pour indemnisation

Bien évidemment, l'Udsea demande aux agriculteurs qui lui feraient remonter des situations de dégâts de gibier de faire toutes les démarches auprès de la fédération départementale des chasseurs du Puy-de-Dôme pour obtenir l'indemnisation des dégâts.

C'est bien VOUS qui aviez raison !

Oui, ce sont les agriculteurs qui avaient raison !
Raison de dénoncer, raison de revendiquer, raison d'exiger !
Il aura fallu un recensement objectif et responsable des dégâts de gibiers, rendu possible par l'implication de vous tous, pour que l'importance du problème soit prise dans sa vraie dimension.
Il aura fallu toute votre détermination pour qu'enfin, soit reconnue la réalité de ce que vous subissez au quotidien en matière de dégâts de gibiers.
Du lapin de garenne au sanglier, en passant par le cerf et le mouflon.
Des hectares de cultures ravagées par les lapins, des risques sanitaires augmentés par des populations de cervidés mal contrôlées, jusqu'aux dégâts de sangliers sur cultures et prairies.
Tous ces phénomènes étaient jusqu'alors mal quantifiés, parfois minimisés, même niés par ceux qui ont en charge la gestion des populations de gibiers.
A juste titre, vous dénonciez les dérives.
A maintes reprises vous avez revendiqué la reconnaissance de ce problème.
A présent vous exigez des solutions !
Quoi de plus légitime ?
Alors maintenant que le problème est enfin reconnu, localisé, quantifié, il appartient à ceux dont c'est la compétence d'y porter remède.
Bruno Chaput, secrétaire général de l'Udsea

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