Visite ministérielle
Hervé Gaymard attendu le 7 juillet
Visite ministérielle
Hervé Gaymard, ministre de l´Agriculture, est attendu dans le Cantal lundi 7 juillet. La FDSEA, les JA et la Chambre d´agriculture lui soumettront plusieurs dossiers.

Hervé Gaymard répond à une invitation lancée par la FDSEA, les Jeunes agriculteurs et le député Alain Marleix, lors d´une rencontre qui s´était déroulé en janvier au ministère. Le 7 juillet, il devrait notamment inaugurer le Pôle viande d´Aurillac, visiter une exploitation agricole et rencontrer l´association interconsulaire (pour évoquer en particulier la loi rurale et le projet "lait montagne", précise Louis-François Fontant, président de l´Interconsulaire)."Nous nous emploierons à lui faire connaître l´agriculture du département et lui soumettrons plusieurs dossiers que nous souhaitons voir avancer rapidement", a expliqué Patrick Escure, lors d´une conférence de presse organisée mardi à Aurillac.Rendre le gradage obligatoireIl sera évidemment question des deux grands sujets qui préoccupent actuellement les agriculteurs, à savoir les conséquences de la sécheresse et le prix du lait.Sur ce deuxième point, la profession demandera que le ministre signe enfin le décret qui rendrait obligatoire le gradage du fromage cantal et l´élimination de la mauvaise qualité. "La décision a été prise au sein du Cif en 1999, et nous attendons depuis cette signature", indique le président de la FDSEA, en constatant que "seulement 63 % des volumes commercialisés sont actuellement gradés", et que "les fromages gradés en classe D sont malgré tout mis en vente".Les dossiers de la montagneLes syndicalistes comptent également parler au ministre de la revalorisation de 50 % de l´ICHN (Indemnité compensatoire de handicaps naturels) pour les 25 premières hectares. "Nous attendons qu´il annonce à quel rythme l´augmentation doit se faire en demandant qu´elle soit significative dès 2004", résume Patrick Escure.Ils évoqueront aussi "les énormes besoins du département" en matière de construction et de modernisation des bâtiments d´élevage. "Nous demanderons qu´on revoit les taux ou les plafonds subventionnables en zone de montagne", souligne le président de la Chambre d´agriculture qui estime à plus de 2 000 le nombre de bâtiments qu´il faudrait construire d´ici 7 ans. "Actuellement, sur des bâtiments laitiers, on arrive à des taux de subvention de moins de 15 %", remarque-t-il, jugeant cette situation anormale. Ils souligneront aussi l´absence de crédits pour la mise aux normes des bâtiments d´élevage.Toujours sur le volet montagne, ils demanderont que les réglements techniques liés à la mise en oeuvre du signe "montagne" avancent rapidement pour les productions de lait, de viande bovine et de porcs. "En faisant en sorte que les dérogations qu´ils prévoieront ne remettent pas en cause le principe d´une production, d´une transformation et d´un conditionnement en zone de montagne".Simplification administrativeLa profession interpellera enfin le ministre de l´Agriculture sur l´épineux dossier de la simplification administrative, "que nous souhaiterions voir enfin se traduire dans les faits" ; sur les problèmes liées à la reconnaissance de la pratique des estives dans l´attribution des aides animales ; sur la crise porcine ; et, bien sûr, le projet de réforme de la Politique agricole commune. Pour plus d´informations, consultez L´union agricole et rurale du 14 juin 2003.