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Fabrice Ranoux, directeur d'exploitation du lycée agricole du Bourbonnais

« Qualité des produits et durabilité du système »

Fabrice Ranoux, au centre
Fabrice Ranoux, au centre
© AA03

Agé de 56 ans, Fabrice Renoux est titulaire d’un BTS TAGE obtenu au lycée agricole du Bourbonnais. Un parcours scolaire qu’il complète par un diplôme d’ingénieur décroché à l’Énita de Clermont-Ferrand.

Il commence sa carrière d’enseignant en zootechnie et en économie en 1989 au sein du lycée agricole de Vendôme jusqu’en 1991 où il rejoint les équipes du lycée agricole de Rochefort-Montagne. En 1993, il revient ensuite au lycée de sa jeunesse, à Neuvy, pour enseigner les mêmes disciplines ainsi que l’informatique aux élèves, de la quatrième au BTS.

Quel est le rôle d’un directeur d’exploitation au sein d’un lycée agricole ?

Fabrice Ranoux : Mon travail consiste à assurer la gestion de l’exploitation sur le plan technique, économique et administratif. À cela s’ajoute un volet pédagogique, mission première d’un lycée comme le nôtre. Outre les nombreux contacts avec les équipes enseignantes et les formateurs, nous assurons, avec mon équipe, des stages de courtes durées, sur une semaine, à destination des élèves de classe de seconde et de première qui doivent se relayer, à tour de rôle à la bergerie et à l’étable, tout au long de l’année. Des stages, plus ponctuels, peuvent aussi avoir lieu au sein de l’exploitation avec des adultes du CFA et du CFPPA ou avec des jeunes en classe de 3ème ou en licence professionnelle. J’organise aussi des séances de travaux pratiques qui consistent en des interventions sur les bovins, ovins autour des traitements, vaccinations, et pesées, suivant les programmes des classes. Nous participons à un certain nombre de manifestations auxquelles participent les élèves comme les ovinpiades des jeunes bergers, le concours de Moulins avec la préparation des veaux, le trophée des lycées ou des plus ponctuelles, comme par exemple, le forum de l’innovation.

Pouvez-vous nous décrire l’importance de l’exploitation agricole du lycée ?

F.R : Le domaine s’étend sur 254 hectares, sur les communes de Neuvy, de Coulandon et de Bressolles. La SAU se découpe en 178 hectares de prairies permanentes,
22 hectares de prairies temporaires, 10 hectares de méteil et 44 hectares de cultures (blé, orge, triticale, maïs). Une production céréalière uniquement destinée au cheptel de l’exploitation avec, pour objectif, l’autonomie alimentaire.

Le cheptel se compose de 100 vaches charolaises inscrites au HBC avec une production de génisses de trente mois et de vaches engraissées ainsi que des taurillons de dix-huit mois et une dizaine de veaux reproducteurs. L’ensemble du troupeau bovin est conduit en insémination dans un objectif de sélection pour plus de facilité de vêlage et de qualité maternelle avec le développement, depuis quelques années, du gène sans corne.

Les ovins sont au nombre de 330 brebis de race Ile-de-France inscrites et conduites en déssaisonnement (agnelages en septembre, octobre et janvier) en vue d’une production d’agneaux de bergerie exclusivement et de quelques béliers reproducteurs (une quinzaine).

L’atelier volailles dispose d’un poulailler de 800 m2 permettant la production de poulets de label rouge en intégration Force Centre.

Depuis cette année, l’exploitation s’est enrichie d’un nouvel atelier apicole comptant treize ruches et une miellerie.

Quels sont les objectifs de développement ?

F.R : À moyen terme, le principal objectif est de se mettre en conformité avec le plan EPA2 (enseigner à produire autrement) mis en place par le Ministère de l’Agriculture. Il consiste, entre autres, à ce que toutes les exploitations de lycée agricole convertissent au moins un atelier correspondant au minium à 20 % de la SAU en agriculture biologique. Un objectif à atteindre d’ici à l’année 2025. À l’heure actuelle, nous en sommes au diagnostic et à la recherche de différents scénarios. Celui qui sera retenu permettra de tendre à l’équilibre budgétaire. Les élèves de BTS du lycée et du CFA travaillent cette année sur cette phase. La décision devrait être prise à la rentrée prochaine et validée en conseil d’administration.

Nous réfléchissons également à des pratiques autour du bien-être animal afin d’anticiper vis-à-vis des évolutions législatives en la matière. Notre démarche de développement avec le gène sans corne va en ce sens.

Propos recueillis par Sébastien Joly

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