Équipe de France de trail : la der dans le Cantal ?

C’est devenu presque banal maintenant, mais l’équipe de France de trail a passé une nouvelle semaine dans le Cantal, “plus une semaine de cohésion que de travail d’ailleurs”, avoue très vite Adrien Séguret, entraîneur heureux d’un collectif qui n’en finit plus d’écumer les podiums européens et mondiaux.
Il a donc réuni 22 athlètes à Mandailles, histoire de se dégourdir les jambes sur les hauteurs cantaliennes et ce, malgré les conditions météorologiques par trop humides. Au sortir de championnats d’Europe plus que réussis avec de nombreux titres, le coach voulait surtout faire un état des lieux des troupes.

En attendant les Mondiaux 2025 en Espagne

“J’aime bien ce stage car il permet d’ouvrir un peu plus largement l’effectif France et ce, en prévision de 2025 où le championnat du monde se déroulera en Espagne (en septembre 2025, ndlr),  précisait Adrien Séguret afin de “commencer à construire un groupe sur lequel je vais m’appuyer l’an prochain”.
Ce qu’aime avant tout l’entraîneur, c’est marier l’expérience des athlètes titrés avec une jeunesse  ou des athlètes “neufs, en devenir,  qui se sont beaucoup montrés cette année et qui, je pense, vont exploser l’an prochain”(1). C’est ainsi qu’il passe ses week-end, ses semaines afin de “guetter la ou les perles, les rencontrer” et chose primordiale chez Adrien Séguret, “comment ils/elles se comportent en équipe”.
Et comment ne pas adhérer à ce discours tant la France est devenue une référence sur les trails court et long, tant chez les seniors que chez les jeunes. “C’est un vrai problème de riche, sourit Adrien Séguret, d’autant que l’on va être obligé de laisser des coureurs sur la touche qui, clairement, pourraient être champions du monde”, prenant en exemple le vivier du trail long.
Cela tombe bien, car il en est un qui s’est particulièrement bien illustré en juin dernier en devenant champion d’Europe à Annecy. Thomas Cardin n’est d’ailleurs pas un inconnu pour les Cantaliens, car vainqueur de La Pastourelle en 2022, et auteur d’une dernière saison incroyable en s’imposant notamment au Ventoux (41km, sur la SaintéLyon (78 km) ou dernièrement au Mont Blanc (23,6 km).
“Cela fait maintenant six ans que je viens, presque deux fois par an et plus La Pastourelle de temps en temps, je vais bientôt demander le passeport cantalou je crois”, affiche le champion d’Europe avec un large sourire alors qu’il vient de se coltiner quelques kilomètres pentus sous la pluie.

Le Cantal, magnifique terrain de jeu 

“Mandailles, c’est vraiment un super endroit pour s’entraîner. On est au calme, entre nous, tranquille. C’est parfait, même si la météo n’est pas toujours avec nous.” Thomas Cardin aime se retrouver avec ses coéquipiers “car tout le monde exécute le même programme préparé par Adrien. Cela permet de se jauger, mais surtout de progresser ensemble”.
Un vivre ensemble qui prend tout son sens pour le bientôt trentenaire, qui a apprécié aussi partager son expérience avec les collégiens d’Allanche et leur option sports de pleine nature.
Quant à la suite, Thomas a vécu son titre européen comme “une immense récompense, un de mes objectifs atteint devant ma famille qui plus est. Annecy c’est à moins d’une heure de chez mois”. Dans les semaines à venir, il devrait courir les Templiers de Millau. Quant à 2025, et avant de penser aux Mondiaux, c’est un heureux événement qui se profile. Il devrait être papa pour la deuxième fois cet hiver. 

     
(1) Et de citer pour les connaisseurs Alice Bausseron, Mathieu Blanchard, Vincent Bouillard...