En campagne électorale plutôt qu’au travail pour les campagnes
Editorial
Peut-être pensez-vous que c’est une bonne chose qu’il prenne connaissance des problématiques agricoles sur le terrain mais là n’était pas le sujet de sa visite. Pas de rendez-vous officiel, pas de rencontre avec la profession… Il était venu pour soutenir les candidats aux législatives du parti «La République En marche».
Etait-ce bien la place d’un Ministre en charge d’un secteur économique en crise ?
Pour nous, syndicat professionnel, la réponse est NON !
Nous estimons que le rôle du ministre de l’Agriculture n’est pas de faire des visites en catimini mais de partager les préoccupations des agriculteurs et de leur permettre de lui faire part de leurs attentes, et elles sont nombreuses !
Nous aurions pu l’interpeller sur différents sujets : les aides de la PAC attendues pour certaines depuis 2 ans et qui ne sont toujours pas versées, l’arrêté sur les produits phytosanitaires, les zones vulnérables, une orientation trop ciblée des subventions départementales mais également de l’irrigation.
Une occasion nous aurait été donnée de lui exposer les besoins en eau de notre département, tant d’un point de vue sociétal, environnemental et agricole ; qui plus est à la veille du déplacement du président d’Irrigant de France dans le département.
Au vu du nombre et de la lourdeur des dossiers agricoles en cours ainsi que de l’urgence de la situation des agriculteurs, nous attendions du ministre de l’Agriculture qu’il fasse passer les dossiers agricoles avant une campagne électorale.
Même si une rencontre n’aurait probablement pas changé la situation agricole du jour au lendemain, JA 63 et FNSEA 63 auraient quand même apprécié qu’un moment soit accordé aux syndicats majoritaires de l’agriculture.
Fort heureusement, malgré un soutien du ministre de l’Agriculture, le candidat de «La République En Marche» sur la 5ème circonscription pourra essayer de consacrer la fin de son mandat de Président de chambre au service des agriculteurs du Puy de Dôme !