Élaguer en toute sécurité ou faire appel à un professionnel
Lors d’une journée technique sur la valorisation des haies, un professionnel a rappelé l’importance de travailler en toute sécurité et les erreurs à ne pas commettre, preuves à l’appui.

Le choc des photos vaut bien le poids des mots. C’est certainement avec cette formule en tête que Louis Rollin, à la tête d’une entreprise d’élagage/abattage, a préparé son intervention face à des agriculteurs, mercredi 9 septembre à Saint-Jacques-des-Blats(1). Avant de passer à une démonstration sur un bosquet, il a fait un point très complet sur la sécurité et les risques encourus si elle est négligée. Pour cela, il s’est appuyé sur une série de vidéos et photos montrant des accidents et des photos relatives aux blessures et conséquences engendrées.
Paroles d’élageur-grimpeur
“On n’abat pas un arbre n’importe comment”, n’a cessé de martelé le professionnel, installé dans le Cantal, à Vabres. Si la technique proprement dite mérite elle de bien assimiler certaines notions (comment se comporte la branche ou l’arbre selon la manière dont on les coupe), Louis Rollin a beaucoup insisté sur la préparation. “Il faut se protéger”, insiste-t-il, avant d’énumérer l’équipement indispensable selon lui : casque, gants, manchettes de protection, chaussures et pantalon anti-coupure...
Sur ce dernier point, il signale les progrès réalisés par les fabricants qui commercialisent des pantalons légers, dont les fibres bloquent immédiatement la tronçonneuse avant de traverser le tissu. “Il faut aussi prévoir une trousse de secours, avec notamment des pansements compressifs et... une pince à tiques(2)”, poursuit le spécialiste. “Bien sûr, ne pas oublier le téléphone portable pour contacter le 112 ou le 18 en cas d’accident.” Mais surtout, il conseille d’avoir préalablement suivi une formation, de ne jamais partir seul élaguer ou abattre et de toujours faire preuve de bon sens ! L’appel à un professionnel est une alternative si toutes ces conditions ne sont pas remplies.
L’intérêt du bocage
Avant lui, divers intervenants avaient réalisé un tour d’horizon des valorisations du bois, axé leurs propos sur l’intérêt du bocage (avec un zoom sur le frêne têtard), livré leurs conseils sur l’exploitation manuelle ou mécanisée de la ressource et présenté les enjeux d’un site Natura 2000, comme celui de Compaing, au pied du Puy Griou.
(1) Au Gaec du Griou, chez MM. Chalmette et Peyronnet, au lieu-dit Sériès.
(2) 70 000 nouveaux cas de la maladie de Lyme sont recensés chaque année.