Égalim 2, Pac : la section bovine de la FDSEA voit « du positif, mais il y a encore du travail »
Vendredi 24 septembre, la section bovine de la FDSEA s'est réunie pour discuter des sujets d'actualité qui préoccupent les éleveurs : loi Égalim 2, meilleure rémunération, Pac, étaient au coeur des débats.
Vendredi 24 septembre, à la sortie de la réunion de la section bovine, les élus ont organisé une conférence de presse pour aborder les sujets préoccupants, du point de vue des éleveurs.
Le prix payé aux éleveurs reste l'un des points noirs de cette rentrée de septembre : « si tous les voyants sont au vert pour que les éleveurs soient rémunérés au juste prix », les agriculteurs n'en ont toujours pas vu les résultats sur leurs fiches de paie, ont expliqué les élus de la section bovine. « Cela fait un moment que l'on entend qu'il y a une crise sans précédent sur la filière bovine viande où les prix continuent de dégringoler depuis environ deux ans, a détaillé Olivier Boulat, membre de la section bovine et secrétaire général adjoint de la FNB. Cependant, depuis le trimestre dernier, les faits confirment que les prix remontent, au niveau de l'Europe ». Une situation dont pourraient se réjouir les éleveurs français, mais, selon les élus de la section bovine, « il ne faut pas oublier de prendre en compte le prix des matières premières qui augmente aussi ». Une situation qui entraîne mécaniquement une hausse du coût de production (NDLR 5,10 EUR/kg carcasse en moyenne basé sur la race charolaise) sur les fermes, mais « les prix payés à la vente aux éleveurs ne suivent pas ces tendances lourdes », ont détaillé les élus : le prix de vente s'établissant, en moyenne, à 4,30 EUR/kg carcasse en charolais.
« Par rapport à l'augmentation dont les agriculteurs auraient besoin pour être en mesure d'assurer leurs revenus, les petites augmentations que l'on voit ici ou là sont trop balbutiantes pour avoir un impact », a tranché Olivier Boulat.
En 2018, une première loi Égalim avait été votée par l'assemblée nationale pour tenter de rééquilibrer, en faveur des agriculteurs, la distribution des prix. Si les organisations syndicales avaient fondé leurs espoirs sur ce texte, force est de constater trois ans plus tard que les résultats ne sont pas probants.