Aller au contenu principal

Des pistes face à une autonomie fourragère en recul

Entre l'Isère et la Savoie, face à l'assèchement des prairies du massif de la Chartreuse, les agriculteurs ont sollicité l'aide d'un large panel d'acteurs liés à la problématique de l'eau : ensemble, ils ont ébauché des solutions originales pour adapter les exploitations au changement climatique.

Ateliers de la démarche de living lab Chartreuse en 2019.
Ateliers de la démarche de living lab Chartreuse en 2019.
© Trame

« En août, nos prairies sont systématiquement grillées. D'année en année, la quantité d'herbe diminue, certaines plantes ne repoussent pas du fait de la chaleur et cela fait baisser le rendement en foin, déplore Mickaël Perrin, éleveur en bovin lait. Lors d'un bilan estival du conseil d'administration de l'association des agriculteurs de Chartreuse, on s'est rendu compte qu'on était tous en perte d'autonomie fourragère. » Une question cruciale se pose alors pour les exploitants du massif : comment s'adapter au changement climatique, en particulier concernant la ressource en eau ? Accompagnés par le réseau Trame*, ils se sont engagés dans une démarche participative originale : un living lab.

Le living lab, un laboratoire ouvert
« C'était la grande nouveauté : mettre les agriculteurs autour d'une table, et inviter toute personne qui pourrait potentiellement nous aider à résoudre notre problème. Ce n'est pas évident de regrouper autant de structures sur quatre matinées de travail... Et à ma grande surprise, beaucoup de monde a participé », se souvient Mickaël Perrin. Laurent Fillion, conseiller territorial à la chambre d'agriculture de l'Isère et chargé de mission au PNR de la Chartreuse, partage cet étonnement : « j'ai été bluffé de constater que cette demande formulée par les agriculteurs a fait mouche auprès d'un si grand nombre de partenaires issus du monde agricole mais aussi auprès de structures qui en sont éloignées : se sont joints au projet le syndicat des rivières, la fédération de pêche, l'ingénieur de Météo France... ». Pour Laurence Bonnel, paysanne boulangère, l'intérêt du living lab réside dans la diversité des profils conviés, qui, par leur recul, ont permis « de prendre de la hauteur par rapport à un problème que l'on vit à chaud en tant qu'agriculteur ».

Les plus lus

taillage de haie à l'épareuse
Taille des haies : dérogation possible jusqu'au 31 mars

Mise à jour 17/03/2025 : Une dérogation départementale a été accordée par la Préfète. Aucune démarche n'est nécessaire jusqu'…

Un cheval comtois et ses deux propriétaires
La race comtoise, le dada de Gilles Bonnet et Stéphanie Chauvet

Maïka du Chausse, pouliche de 3 ans, née en Haute-Loire et élevée à Arpajon-sur-Cère, va concourir pour la première fois au…

Christine Valentin, présidente de la chambre d'agriculture
Lettre ouverte de Christine Valentin

La Canourgue, le dimanche 9 mars 2025.

Mesdames, Messieurs,
Dans un contexte inédit, c’est avec beaucoup de…

Salon de l'agriculture : Qui sont les champions du concours charolais ?

Le Concours Général Agricole qui réunissait le gratin de la race bovine charolaise s’est déroulé, le dimanche 23 février…

Sammie, le défi textile ambitieux de la traileuse cantalienne Noémie Goyer

À tout juste 25 ans, Noémie Goyer, enfant de la Châtaigneraie, est non seulement une spécialiste confirmée du running et du…

Une pharmacienne, devant sa pharmacie.
Du quiproquo au coup de foudre : parcours singulier d’une pharmacienne en milieu rural

Le parcours de Margaux Degrelle est celui d’une femme audacieuse, qui transforme les imprévus  en opportunités. Elle a su…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière