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Des dégâts de cervidés de plus en plus important près d’Hyelzas

Lundi 18 mars, la fédération départementale de chasse, des représentants de la FDSEA et des JA, et les agriculteurs touchés se sont réunis à la Volpilière (Saint-Pierre-des-Tripiers) pour discuter des nombreux dégâts de cervidés constatés dans les cultures.

Un groupe d'hommes discute en rond au milieu d'une parcelle agricole.
La FDSEA, les JA, la chambre d’agriculture et les représentants de la fédération départemen-tale de la chasse aux côtés des agriculteurs pour constater les dégâts de cervidés dans les parcelles.
© Marion Ghibaudo

Pour Sylviane et Théophile Navecth, du Gaec du petit buis et Samuel Darchy, du Gaec du Vulpus, les cerfs deviennent un véritable problème. « Ils viennent même manger les carottes dans mon potager », souligne Théophile Navecth, mi-indigné, mi-résigné par la situation.Pour discuter de cette problématique et des solutions qu’il est possible d’envisager pour réguler une population en constante augmentation, la FDSEA avait organisé une rencontre sur le terrain avec les représentants de la fédération de chasse, dont Jospeh Matera, son directeur et André Thérond, son président, et des acteurs de la profession. « Ces rencontres existent depuis une dizaine d’années, nous les avions mises en place pour les dégâts de sanglier », a détaillé Olivier Boulat, représentant la chambre d’agriculture de Lozère. Une « collaboration cordiale » dont s’est félicité André Thérond, et qui avait permis la création d’une « boîte à outils » spécifique au sanglier et de réduire significativement cette problématique sur le territoire.

Des dégâts plus longs à détecterLes dégâts infligés aux parcelles agricoles par la faune sauvage ont atteint près de 250 000 euros d’indemnisation en 2023, dont 40 000 à 50 000 euros concernent les dégâts de cervidés. De cette somme, près de 25 000 euros ont été payés aux agriculteurs de la zone autour de Hures-la-Parade où, semble-t-il, une forte population de cervidés s’est implantée. « Le problème des cervidés est récurrent, et s’est intensifié depuis quelques années », a expliqué Samuel Darchy, lui-même chasseur lorsqu’il n’est pas sur son exploitation en association avec sa maman Laura Gal. Ils élèvent des brebis allaitantes et possèdent un troupeau d’une quinzaine de mères tarentaises pour la viande. « L’autre jour, sur une parcelle en bord de route, au petit matin, j’en ai compté seize dans un champ », décrit l’éleveur.Si Théophile Navecth n’est pas chasseur, il a, cette année pour la première fois, acheté des bracelets à la société de chasse locale pour que les chasseurs locaux puissent l’aider à réguler une population hors de contrôle. Occasionnant des dégâts nombreux aux cultures en venant brouter les jeunes pousses, ce qui les empêche de pousser, et en piétinant les sols, salissant ainsi les cultures. Ce qui a un impact direct sur l’économie de l’exploitation.La fédération de chasse a rappelé l’importance de déclarer tout dégât occasionné par la faune sauvage auprès de ses services, même si, contrairement aux dégâts de sanglier, la procédure est plus longue. Après une déclaration reçue par la fédération de chasse, un estimateur est dépêché sur place pour constater s’il y a présence ou non de cervidés, constatation qui doit être faite dans les huit jours ouvrés. Une nouvelle déclaration doit être envoyée à la fédération de chasse avant les récoltes, pour que l’estimateur puisse à nouveau passer et réaliser un constat définitif. « Mais l’estimateur peut passer autant de fois que nécessaire », a tenu à rassurer la fédération de chasse.Pour réguler la population, ont aussi rappelé ces derniers, il faut « avant tout que les chasseurs tirent des biches ». Si les plans de chasse définissent un nombre d’animaux maximal à tuer dans la saison (septembre à fin février), les cerfs sont plus nombreux à être comptabilisés à la fin de la saison. Et pour le territoire de Hyelzas, tous les acteurs présents à la réunion se sont accordés sur la nécessaire augmentation des plans de chasse pour l’an prochain.Un problème en chasse un autre, car les éleveurs ont aussi évoqué le blaireau, qui semble prendre ses aises dans le département, et des problèmes dans les cultures commencent à se faire jour. 

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