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Des cartes en main pour progresser

SYNDICAT BETTERAVIER DES LIMAGNES Nouveaux adhérents, augmentation des surfaces, contexte climatique plutôt porteur... La culture betteravière auvergnate met le cap sur le renouveau en 2017.

Régis Chaucheprat, au premier plan, aux côtés d’Eric Lainé, président de la CGB, de Pierre-Emmanuel Bois, directeur et de Julien Cautier, vice-président du SBL.
Régis Chaucheprat, au premier plan, aux côtés d’Eric Lainé, président de la CGB, de Pierre-Emmanuel Bois, directeur et de Julien Cautier, vice-président du SBL.
© Sophie Chatenet

Salle comble, vendredi dernier, à Châtel-Guyon pour l’as-emblée générale du syndicat betteravier des Limagnes (SBL). En cette campagne 2017, le syndicat connaît un regain d’activité puisque trente-sept nouveaux adhérents ont rejoint le syndicat, ce qui porte à 440 le nombre total de planteurs et à 5.792 hectares, la surface consacrée à la betterave dans la région. Cet engouement ne doit rien au hasard, selon Régis Chaucheprat, président du SBL : « Il est le fruit d’une gouvernance cohérente et partagée. A l’heure, où les aléas climatiques se multiplient entraînant la baisse de la plupart des cours des productions végétales, nous constatons heureusement que c’est la betterave qui résiste le mieux ». Pour autant, cette capacité de résistance n’exonère pas de mener une réflexion sur de nouveaux outils de stabilisation des revenus : «sécuriser le prix, c’est sécuriser les approvisionnements », martèle le président.

 

Le progrès, comme « unique boussole »
En Auvergne, malgré des rendements 2016, très en retrait notamment par rapport à la moyenne nationale (76,5 t/ha à 16°), succédant à une année 2015 décevante (81 t/ha à 16°), la betterave a su conserver son intérêt. Pas question pour autant de s’endormir sur ses lauriers, le progrès au champ et à l’usine doivent être « notre seule et unique boussole ». Dans cette perspective, le SBL travaille en étroite collaboration avec le service betteravier de Bourdon dans un esprit de coopération. Au champ, cela se matérialise par des visites régulières de techniciens. En Limagne, les planteurs savent que l’eau est leur principal talon d’Achille avec des systèmes d’irrigation insuffisamment développés.

 

De l’eau et de la génétique

Pour améliorer et augmenter les capacités de stockage de l’eau, le syndicat est partenaire d’une étude de l’ADIRA (Association pour le développement de l’irrigation en Auvergne). L’idée est de disposer d’un état des lieux précis des réseaux d’irrigation, de recenser les besoins des agriculteurs et d’identifier et caractériser, sur le plan technique et économique, les solutions (retenues, réserves...) permettant de répondre aux enjeux. Le Conseil régional d’Auvergne-Rhône Alpes, rencontré l’an dernier par les responsables du syndicat, s’est montré ouvert quant à un potentiel soutien aux investissements. Reste à finaliser les engagements... Pour augmenter les rendements, les agriculteurs auvergnats attendent aussi beaucoup des nouvelles variétés et des techniques innovantes. « Les progrès en matière de génétiques ont été très importants ces dernières années. Malheureusement, en Limagne, les deux campagnes successives, médiocres sur le plan climatique, ne leur ont pas permis de s’exprimer pleinement », suggère Pierre Pelloux, directeur du SBL. Au titre de la génétique, les acteurs de la filière suivent de très près le programme Aker. Initié en 2012, ce programme de recherche génétique ambitionne de faire gagner des points de compétitivité à la filière française, dans un contexte européen marqué par la fin du régime des quotas, et mondial caractérisé par la concurrence récurrente de la canne à sucre. Sous l’égide de l’Institut technique betteravier (ITB), le phénotypage au champ des 3 000 génotypes en cours de sélection devrait intervenir d’ici l’an prochain.




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