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Dernière ligne droite : le programme pour l’agriculture des deux finalistes

Revenu des agriculteurs, PAC, liens entre industrie, distribution et loi de modernisation de l’économie (LME), investissements et normes sont les thèmes traités par les deux finalistes à l’élection présidentielle dans leur vision pour l’agriculture.

Marine Le Pen et Emmanuel Macron
Marine Le Pen et Emmanuel Macron
© R. de Céglie/HC

Marine Le Pen : sortir de l’Europe
La candidate frontiste défend le modèle de l’agriculture familiale, seul moyen selon elle de garder du lien social.
Elle souhaite restaurer la souveraineté alimentaire de la France en remplaçant la PAC par une Politique agricole française. Au bout de deux ans, l’État fixera des prix minimum garantis pour qu’à terme les agriculteurs puissent vivre de leur travail sans avoir besoin de recevoir des aides une fois sortis de l’Union européenne.
La France sortira des différents traités internationaux signés par l’Europe. Des droits de douanes seront prélevés sur les produits importés de pays qui font du dumping social et environnemental par rapport à la France.
Pour Marine Le Pen, les agriculteurs sont « plus légitimes que les technocrates européens pour décider » de la politique agricole à mener. Aussi, promet-elle que « chaque filière doit être libre de décider pour elle-même la façon dont elle veut être soutenue ». Elle promet toutefois une intervention forte de l’État dans les négociations commerciales.
La candidate promet une retraite minimum portée à 1 000 euros, une baisse des charges pour les TPE et PME, une suppression des droits de succession et se positionne contre la TVA sociale.
Elle plaide pour l’électronarcose et estime que l’étourdissement des animaux avant l’abattage est un principe juridique qui fait l’objet de dérogations excessives par les communautés musulmane et juive.

Emmanuel Macron : 5 milliards d’euros d’investissements
Le candidat d’En marche ! veut un plan Marshall pour moderniser l’agriculture. Il compte y dédier 10 % des 50 milliards d’euros d’investissements prévus pour redresser l’économie française. S’y ajoute le doublement des fonds pour développer les mesures agro-environnementales, portés à 200 millions d’euros.
Le candidat veut organiser un Grenelle de l’alimentation qui rassemblerait tous les acteurs de la filière tout en accompagnant le regroupement des agriculteurs dans des organisations de producteurs (OP) plus puissantes pour peser davantage dans les négociations commerciales et ainsi reprendre de la valeur. Il défend le « juste prix » payé aux agriculteurs. Faute d’accord de ce Grenelle, Emmanuel Macron se dit prêt à légiférer et notamment à changer la LME (Loi de modernisation de l’économie). Adepte d’un meilleur partage de la valeur, il promet de faire évoluer le droit, notamment européen, pour mieux reconnaître les contrats de filière et encourager les OP.
Il souhaite changer la philosophie de l’administration sur la question des normes pour qu’elle conseille plus qu’elle ne sanctionne, et prévoit des allégements de cotisations pour les agriculteurs, ainsi qu’un prêt d’honneur à 0 % pour ceux qui s’installent.
La PAC doit, selon lui, privilégier les aides couplées, la régulation et les aides contracycliques. Plaidant pour une Europe « qui accompagne et protège davantage » il promet de mettre fin à la surtransposition des directives de l’UE, de batailler en faveur d’harmonisations sociales et fiscales des pays membres.

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