Copamac-Sidam : Une feuille de route claire et des avancées
Les élus du grand Massif central se sont réunis dernièrement à Saint-Flour. La situation sanitaire et climatique et les dernières avancées sur le plan stratégique national de la PAC étaient notamment à l'ordre du jour.
Les élus du grand Massif central se sont réunis dernièrement à Saint-Flour. La situation sanitaire et climatique et les dernières avancées sur le plan stratégique national de la PAC étaient notamment à l'ordre du jour.
Drôle de rentrée pour les responsables professionnels du grand Massif central, qui en raison d'une situation sanitaire brûlante, de récoltes qui se sont éternisées et d'une incertitude gouvernementale qui dure, donnant un sentiment d'abandon malgré les promesses tenues en début d'année, n'ont pas vraiment eu le temps de souffler durant l'été. C'est donc bien décidé à obtenir des avancées notables rapidement, que les élus ont rappelé leur priorité. S'agissant de la situation sanitaire, alors que la MHE, les FCO 3 et 8 gagnent du terrain, « l'État doit prendre en charge la commande et le financement des vaccins en masse », a indiqué Christine Valentin, présidente du Sidam. Pour les éleveurs qui accusent de lourdes pertes, la profession réclame un soutien. Les élus ont toutefois rappelé que les échanges commerciaux pouvaient se poursuivre avec des PCR.
Pertes climatiques : les expertises terrain doivent être le juge de paix
Sur le volet climatique, 2024 aura été encore une année atypique avec de nombreux orages et une pluviométrie excessive qui ont compliqué le travail des agriculteurs. « L'outil satellitaire a à nouveau montré ses limites, avec toujours aucune visibilité des pertes sur prairies liées à la grêle ou aux excès d'eau… », a expliqué Patrick Bénézit, président de la Copamac. Pour améliorer la gestion des risques climatiques la profession insiste sur quatre points : informer les producteurs de l'évolution de l'indice satellite, au fur et à mesure de l'avancée de la campagne ; déployer totalement l'observatoire national de la pousse de l'herbe (ONPH), y compris dans les zones non couvertes en 2024, via 200 fermes supplémentaires ; faire évoluer les modalités de recours à l'indice sur la base de la réalité du terrain et en s'appuyant sur l'ONPH ; et enfin améliorer l'indice satellite dans sa reconnaissance des pertes.
Prairies sensibles : des dérogations essentielles
Au chapitre de la PAC, et des avancées obtenues sur le plan stratégique national suite aux fortes mobilisations agricoles du début de l'année, les élus ont confirmé de nouvelles règles de dérogation à l'interdiction de labour sur la BCAE 9 relative aux prairies sensibles. « Ces nouvelles règles vont amener des souplesses indispensables aux exploitants les plus touchés par les prairies sensibles (dommages causés par les campagnols ou exploitations fortement contraintes notamment), que ce soit pour réimplanter une prairie temporaire productive ou pour réintroduire des rotations », s'est félicitée Christine Valentin. Enfin, à quelques jours de l'ouverture du Sommet de l'Élevage (1er au 4 octobre à Clermont-Ferrand), les élus du grand Massif central ont réitéré leurs six axes forts pour des élevages durables et des territoires ruraux vivants : soutenir les prix, renouveler les éleveurs et agir sur l'emploi, défendre les moyens de production des éleveurs, améliorer la couverture des risques, compenser les écarts, et valoriser les services rendus par l'élevage de ruminants.