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Adaptation
Construire des bâtiments plus résilients face aux aléas climatiques

Face aux aléas climatiques, des solutions existent pour optimiser l'isolation thermique et la résistance des toitures des bâtiments d'élevage.  

Le bardage amovible peut prendre différentes formes. Ici, il a été bricolé par l'éleveur pour en réduire les coûts.
Le bardage amovible peut prendre différentes formes. Ici, il a été bricolé par l'éleveur pour en réduire les coûts.
© Eliane Gardon

Les événements climatiques s'intensifient depuis quelques années maintenant et deviennent de plus en plus réguliers. Face aux orages de grêles dévastateurs et aux canicules suffocantes, des solutions existent pour adapter les bâtiments d'élevage.

Les panneaux sandwich plus résistants contre la grêle

En juin dernier, les départements du Puy-de-Dôme et de l'Allier ont été confrontés à un orage de grêle sans précédent. Les toitures en portent encore aujourd'hui les stigmates laissant démunis les éleveurs à l'heure de rentrer les animaux. Malheureusement, ce genre d'orage est appelé à se répéter sous l'effet du changement climatique, alors comment s'en prémunir ? Pour Éliane Gardon, conseillère bâtiment à l'EDE 63, il n'y a guère le choix : le panneau sandwich. Ce matériau, composé de deux couches d'acier entre une couche de mousse polyuréthane, présente plusieurs avantages. "Contrairement à la tôle acier simple, la couche d'isolant rajoute de la rigidité et surtout évite la condensation à l'intérieur de la stabulation en réduisant la convection." Résistant à la grêle, le panneau sandwich permet également d'isoler le bâtiment contre le froid et la chaleur. La hausse globale des coûts "+20% en moyenne sur les devis" en font malheureusement un matériau à l'investissement moins engageant. "Jusqu'en 2017, le panneau sandwich posé avait seulement 11€/mètre linéaire de différence avec le panneau en fibro. Actuellement, il faut compter plus de 20€/mètre linéaire" précise Éliane Gardon. La conseillère bâtiment recommande aux éleveurs n'ayant pas les moyens financiers de "poser dans un premier temps des tôles acier sous lesquelles on pourra toujours rajouter un isolant ultérieurement" avant d'ajouter "si votre bâtiment est bien ventilé, la condensation devrait être minime".

La ventilation, meilleure alliée contre la chaleur

C'est bien connu : "les vaches pâtissent davantage de la chaleur que du froid". Dans les années à venir, les épisodes caniculaires vont s'intensifier et se répéter. Il devient donc urgent, selon Éliane Gardon, de se saisir de cette problématique dans les constructions actuelles et encore une fois, tout repose sur la ventilation. "Si aucun air ne rentre ni ne sort naturellement du bâtiment, il ne sert à rien d'investir dans des ventilateurs (coût entre 40 et 80 €/vache) ou des brumisateurs ! Ces équipements seront efficaces uniquement si l'air circule sans quoi l'effet "courant d'air" rafraîchissant n'aura pas lieu. C'est même pire avec les brumisateurs ou les douches car l'humidité va stagner en l'absence d'air." La ventilation est la meilleure protection contre les fortes chaleurs et selon la conseillère bâtiment, le plus efficace reste le bardage amovible que l'éleveur peut ouvrir ou fermer en fonction. "Certains éleveurs ont bricolé des bardages s'ouvrant face aux logettes. C'est une très bonne idée à condition qu’ils ne soient ni au sud ni à l’ouest."
Éliane Gardon recommande également de revoir le positionnement des panneaux translucides sur les parties nord et est du bâtiment. Elle invite également à replanter des haies à six, sept mètres de la stabulation sur les façades sud et ouest. "Les arbres apporteront de l'ombre. Certaines essences, comme le frêne, poussent très vite." Elle invite les éleveurs à laisser des bandes enherbées entre le bâtiment et le chemin. "Elles restitueront moins de chaleur que de la caillasse qui est restée en plein soleil."

 

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