Comice agricole de Chambon‑sur‑Voueize
Cécile Creuzon, maire de Chambon-sur-Voueize, n’a pas manqué de saluer vivement l’investissement et le travail réalisé par Nathalie Dubouis et les bénévoles qui l’accompagnent pour organiser cette belle manifestation. Une fois encore, le résultat était à la hauteur ce samedi 6 septembre, pour ce rendez-vous biannuel des producteurs, artisans et du public. Même le soleil était de la partie.
C’est aussi l’effort de mobilisation des producteurs qui favorise grandement la réussite de cette journée. Si les bovins dominaient, de nombreuses espèces étaient présentées : diverses races de poules, de lapins, d’ovins, de caprins et de chevaux étaient autant d’animaux qu’il était possible de (re)découvrir. Sans compter les promenades à dos d’ânes, le parc à cochons d’Inde, le brossage d’Highland et autres animations qui enchantent les petits comme les grands.
De par sa dimension humaine, ce comice constitue une belle occasion de resserrer les liens entre producteurs et consommateurs. Il offre aussi aux nombreux visiteurs la possibilité de s’enrichir de l’univers agricole.
Ainsi, comme l’a exprimé Gregory Busset, JA, producteur d’ovins, si cette journée nécessite une certaine logistique, elle constitue avant tout un véritable moment de plaisir : mise à l’honneur du travail quotidien, possibilité de partager son activité avec le public et occasion de se retrouver entre amis sont autant de bonnes raisons de pérenniser ce rassemblement.
Le préfet de la Creuse, Christian Chocquet, en compagnie de Nicolas Simonnet, conseiller général du canton de Chambon-sur-Voueize et de Madame le maire ont parcouru l’ensemble du site et pris le temps d’échanger avec les producteurs. Nombre d’entre eux ont saisi l’opportunité de l’interpeler sur des problématiques cruciales, telles que l’accès au foncier et la réactualisation du métayage. Francis Dayras, président de la section équine de la FDSEA, le confirme, au cours de ces journées, les représentants de l’État sont plus accessibles. Il en a d’ailleurs profité pour faire part au Préfet des menaces prégnantes qui pèsent sur l’ensemble des filières agricoles françaises et notamment sur l’élevage équin. Et, oui, selon ses propres termes, c’est aussi ça le syndicalisme.
Puis, Pascal Lerousseau, président de la FDSEA 23, s’est aussi montré très explicite avec M. Chocquet. La question des zones vulnérables a largement été abordée : pratiques plus que douteuses pour la constitution de la nouvelle carte et désignation systématique du monde agricole comme seul responsable des pollutions. Alors, avec humour et détermination, il a souligné le fait que les agriculteurs étaient tout à fait disposés à agir en faveur de la réduction des pollutions, à condition, qu’elles soient effectivement induites par leur activité. « Commençons déjà par rechercher avec transparence l’origine des pollutions générées sur le territoire », c’est ainsi qu’il assuré que la profession saura se montrer particulièrement vigilante et entreprendra autant d’actions qu’il le faudra pour ne pas se laisser amputer par des décisions administratives infondées, illégitimes et catastrophiques pour l’activité agricole creusoise dans son ensemble.